L’actrice sénégalaise Halima Gadji, révélée au grand public par son rôle dans la série à succès Maîtresse d’un homme marié, a publié un message virulent sur ses réseaux sociaux, s’adressant frontalement à ses nouveaux abonnés. Un texte sans filtre, empreint d’émotion, d’exaspération et de revendications identitaires.
« Je n’aime pas les nouveaux followers. Vous m’énervez. » : le ton est donné dès les premières lignes. À travers ce message coup de poing, la comédienne, connue pour son franc-parler, dénonce ce qu’elle perçoit comme une méconnaissance profonde de sa personne et de ses engagements par une partie de ses abonnés récents. Ceux, notamment, qui l’ont découverte uniquement via le petit écran.
« Je me bats pour l’injustice depuis avant même ma naissance »
Revendiquant une identité forgée dans la lutte, Halima Gadji affirme être bien plus que le personnage auquel certains veulent la réduire : « Ce n’est pas à cause d’un post que vous allez refaire mon acte de naissance. » Elle rappelle qu’avant d’être actrice, elle était et reste une voix pour les sans-voix, une militante viscéralement engagée contre l’injustice.
Une réaction aux jugements et aux injonctions
Cible de critiques et de remarques désobligeantes, notamment sur son langage, ses opinions ou son mode de vie, l’actrice s’insurge contre ceux qui veulent la « corriger » ou la juger à chaque prise de parole :
« Mon frère, c’est les réseaux sociaux qui t’ont donné les couilles de m’insulter ou de remettre mon intelligence en question ? »
Elle fustige aussi une certaine arrogance élitiste, celle de ceux qui se réfugient derrière leurs diplômes pour mépriser ceux qu’ils estiment « moins cultivés » : « Je n’ai pas de doctorat comme toi, mais la rue m’a appris ce que tu n’as jamais appris à Harvard. »
Halima Gadji rappelle fièrement ses racines : une mère maroco-algérienne, un père sénégalais docteur en sciences politiques, qu’elle décrit comme un homme intègre, ayant préféré tourner le dos à un univers politique corrompu. « Il est mort digne », écrit-elle avec gravité.
Face à l’arrogance de certains internautes, elle conclut avec une formule tranchante, provocante, à son image :
« Ton doctorat, transforme-le en suppositoire, fous-le dans ton cul qu’il remonte dans ton cerveau et trouve-nous une solution pour améliorer le monde. »
Cette publication n’a pas laissé indifférent. Si certains saluent le courage et l’authenticité de l’actrice, d’autres s’interrogent sur la virulence du ton, pointant un style cru voire agressif.
Mais pour Halima Gadji, l’essentiel est ailleurs : revendiquer sa voix, sa singularité et sa liberté. Dans un espace numérique où le paraître écrase parfois l’être, son message fait l’effet d’un électrochoc.