Au cœur de cette reconnaissance, il y’a l’exil de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké en 1895. Le fondateur de la confrérie mouride, déporté au Gabon par les autorités coloniales françaises, transforma cette épreuve en symbole de foi inébranlable. Aujourd’hui, des fidèles venus des cinq continents convergent chaque année vers la ville sainte de Touba, faisant du Magal l’un des plus grands pèlerinages d’Afrique de l’Ouest.
Le ministère annonce un dispositif de préservation co-construit avec la communauté mouride avec comme objectifs : protéger les rituels spirituels fondateurs, adapter la logistique (sécurité, santé) à l’afflux croissant de pèlerins, documenter les savoir-faire traditionnels liés à l’événement.
L’UNESCO est désormais en ligne de mire. Cette étape nationale ouvre la voie à une ambition plus large : l’inscription du Magal au patrimoine immatériel de l’humanité. Une revendication portée depuis des années par les autorités religieuses, qui pourrait désormais bénéficier du soutien officiel de Dakar.