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Diomaye : «Le baccalauréat sénégalais doit être sérieusement réformé…»

Diomaye : «Le baccalauréat sénégalais doit être sérieusement réformé…»

Sur un total de 156 050 candidats ayant passé les épreuves du baccalauréat, moins de 33 000 ont décroché, dès le premier tour, le diplôme ouvrant l’accès à l’enseignement supérieur au Sénégal.

Après l’étape du second tour, le ministère de l’Éducation nationale a rendu publics les résultats officiels du Baccalauréat 2025, académie par académie. Cette année, le taux de réussite national s’établit à 42,85 %, calculé à partir des résultats des 16 académies du pays.

À titre de comparaison, l’année dernière, le Sénégal avait enregistré 78 000 admis, soit un taux de réussite de 50,50 %, contre 69 474 admis en 2025, soit 42,85 %.

Fort de ce constat, le président Bassirou Diomaye Faye, s’exprimant devant un parterre d’universitaires, de chercheurs, d’étudiants et d’acteurs clés du secteur, a plaidé pour une refonte en profondeur du système universitaire sénégalais, mais aussi pour une réforme de l’Office du bac et du baccalauréat en général, jugeant le taux d’échec « alarmant » malgré les investissements consentis.

« Malgré ces investissements importants, le taux d’abandon précoce devient inquiétant. En amont de ces dysfonctionnements, il faut le dire, se trouve l’Office du bac. Il mérite d’être revu. Le baccalauréat sénégalais doit être sérieusement réformé. Le taux élevé d’échec est une anomalie qu’il faudra corriger », a déclaré le chef de l’État.

Parmi les réformes envisagées figurent la reconnaissance des langues nationales et africaines comme leviers d’inclusion et de créativité. Pour le président, le plurilinguisme, aux côtés du français et de l’anglais, doit être intégré aux curricula afin de valoriser l’héritage linguistique du Sénégal et stimuler l’émancipation intellectuelle.

Bassirou Diomaye Faye a également insisté sur la réintégration des savoirs traditionnels dans les programmes d’enseignement et de recherche, soulignant leur richesse et leur pertinence face aux défis contemporains.

« Il est temps de valoriser nos propres épistémologies, notre mémoire, nos arts, notre capacité à penser par nous-mêmes », a-t-il martelé, appelant à faire de l’université « un véritable levier de transformation sociale et de développement durable ». Le président a fait cette déclaration lors du lancement officiel des concertations nationales sur l’enseignement supérieur.
 


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