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Exclu du groupe WhatsApp de la coalition « DiomayePrésident » : Bougar Diouf brise le silence

Exclu du groupe WhatsApp de la coalition « DiomayePrésident » : Bougar Diouf brise le silence

Un vent de discorde souffle au sein de la coalition DiomayePrésident. Ce mardi matin, Bougar Diouf, enseignant-formateur en informatique, président de l’Union des Panafricanistes Sénégalais (UPS) et membre actif de la coalition, a lancé une charge frontale contre la direction de ladite structure, qu’il accuse de museler les voix critiques et de reproduire les pratiques autoritaires jadis dénoncées.
Dans une déclaration publique, Bougar Diouf affirme avoir été exclu pour la cinquième fois du groupe WhatsApp de coordination de la coalition par sa présidente, Mme Aïssatou Mbodji. L’exclusion, justifiée selon elle par l’article 4 de la charte interne, est jugée par M. Diouf comme « un prétexte désormais usé et sans fondement réel ». Il rappelle d’ailleurs que « le parti PASTEF n’a jamais signé cette charte », ce qui rend, selon lui, son application « illégitime » et « sélective ».
Bougar Diouf ne mâche pas ses mots : « Ce qui se passe aujourd’hui au sein de la coalition DiomayePrésident est profondément inquiétant », déclare-t-il, avant de dénoncer une tentative d’étouffer la diversité d’opinions : « Je ne me tairai pas. Je ne me soumettrai pas à la pensée unique, ni à l’étouffement des voix critiques. »
À l’origine de la tension, sa récente intervention sur la radio RFM aux côtés des journalistes Georges Déthié Diop et Babacar Fall, où il affirme avoir assumé « avec franchise et responsabilité » ses engagements et critiques internes.
L’enseignant engagé, également membre du Front de Résistance Nationale et du Front pour l’annulation de la dette des pays africains, interpelle directement la coalition : « Depuis quand défendre la cohérence, dénoncer le nihilisme et alerter sur les dérives internes est devenu un crime dans un mouvement né de la lutte contre le système et l’injustice ? »
En filigrane, c’est une alerte sur l’évolution politique de la mouvance présidentielle qu’il lance : « Nous avons combattu un régime pour ses abus de pouvoir, ses exclusions arbitraires, son intolérance au débat. Ce serait un échec tragique de reproduire les mêmes pratiques toxiques aujourd’hui dans notre propre camp. »
Se présentant comme « militant, patriote libre », Bougar Diouf conclut sur un ton de défi : « Je continuerai à défendre la vérité, même si cela dérange. Et je resterai debout, jusqu’au bout. »
Alors que la coalition DiomayePrésident reste silencieuse sur cette sortie, cette nouvelle friction illustre les tensions croissantes entre différentes sensibilités au sein de l’alliance présidentielle, dans un contexte où les attentes de transparence, de démocratie interne et de cohérence restent vives parmi les militants et les observateurs.


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