Installée sur les fonds baptismaux, l’organisation entend jouer un rôle de veille citoyenne face aux « attaques verbales récurrentes contre les chefs religieux ». Elle milite pour une protection juridique renforcée de ces figures morales, à l’image de ce que propose l’article 80 pour les hautes autorités de l’État.
> “Nous demandons une loi claire, adaptée à notre contexte, qui garantisse le respect dû à nos guides religieux”, ont déclaré ses porte-parole, T’alla Sylla XY et Abdou Lahad Dione
Au-delà de cette revendication, l’association s’inscrit dans une logique de réhabilitation des valeurs fondamentales de notre société. Elle plaide pour une réforme profonde des daaras, afin que les maîtres coraniques soient reconnus en tant qu’éducateurs à part entière et bénéficient d’un statut rémunéré., le rétablissement des libertés fondamentales jugées menacées dans le contexte sociopolitique actuel.
L’association ne compte pas s’arrêter aux discours. À Touba, elle propose la mise en place de conseils de quartiers, pour une gouvernance locale plus participative et la prévention des conflits dans les communautés.
Les initiateurs annoncent une série de rencontres, manifestations et campagnes citoyennes pour faire entendre leurs propositions sur la scène nationale. Entre engagement religieux* et revendications sociales, « And Defar Jikko-Yi » se positionne déjà comme un nouvel acteur du dialogue civique et spirituel sénégalais.