Alors qu’il continue de clamer sa volonté de « rouvrir le dossier », Ousmane Sonko se heurte désormais à une réalité juridique difficilement contournable. Après le rejet de son rabat d’arrêt par la Cour suprême, le Premier ministre, condamné à six mois de prison avec sursis dans le cadre de son différend avec Mame Mbaye Niang, semble avoir épuisé toutes les voies de recours.
Invité de l’émission Ultimatum sur Seneweb, le journaliste judiciaire Daouda Mine ne laisse guère de place à l’ambiguïté. « Honnêtement, la vérité, c’est que l’affaire Mame Mbaye Niang – Ousmane Sonko est définitivement bouclée. Ousmane Sonko a perdu et il a perdu définitivement », affirme-t-il sans détour.
Selon lui, même si la loi d’amnistie efface les conséquences pénales du sursis, elle ne saurait annuler les droits des tiers. En clair, l’amende de 200 millions de francs CFA que Sonko doit verser à l’ancien ministre du Tourisme reste bel et bien exigible. « Toutes les voies de recours ont été épuisées. Les six mois de sursis ont été purgés avec la loi d’amnistie. Cela ne l’empêche pas d’être candidat, mais il devra payer les 200 millions », précise Daouda Mine, qui invoque ici l’autorité de la chose jugée.
Alors que certains juristes continuent d’explorer les pistes d’une éventuelle révision, l’analyse du journaliste laisse peu de doute : le volet judiciaire du bras de fer entre Ousmane Sonko et Mame Mbaye Niang est clos. Reste désormais à savoir si le terrain politique, lui, offrira d’autres rebondissements.