Les grands axes de la Loi de finances rectificative sont connus. Dans le document, le ministère des Finances et du Budget note un ralentissement de l’économie mondiale sous influence d’une conjoncture internationale défavorable .
Au plan interne, souligne le ministère des Finances, l’environnement est marqué par (i) la publication du rapport de la Cour des Comptes qui a donné lieu notamment à l’actualisation du service de la dette en 2025 et la budgétisation à leur niveau réel des dépenses d’investissement, et (ii) la révision des taux directeurs de la Bceao qui passent de 3,5% à 3,25% et de 5,5% à 5,25%, respectivement pour le taux principal et le taux de prêt marginal.
Dans ce contexte, explique-t-on, la révision du cadrage macroéconomique s’impose comme une nécessité avec l’évolution des hypothèses retenues lors de l’élaboration de la loi de finances initiale.
«Ainsi, la croissance économique, initialement projetée à 8,8%, est révisée à la baisse à 8,0%, soit un ajustement de 0,8 point de pourcentage. Cette révision préserve néanmoins la concrétisation de l’objectif d’une croissance soutenue, la plus forte attendue en Afrique en 2025, portée principalement par le secteur des hydrocarbures dont la contribution projetée reste significative », lit-on dans le document.
La même source informe que la croissance hors hydrocarbures, estimée à 3,8% en 2025, devrait être soutenue, sur le court et moyen terme, portée par une politique de relance économique à court terme ciblée des secteurs productifs et stratégiques à fort potentiel.
Le Pib nominal pour l’année 2025 est donc révisé à 21 690,5 milliards FCFA contre un montant de 22 597,7 milliards FCFA initialement prévu, soit une contraction de 907,2 milliards FCFA (-4,0%).
Adou Faye