Les Etats-Unis ont bombardé dans la nuit de samedi à dimanche les installations nucléaires de Fordo, Natanz et Ispahan, le président Donald Trump se vantant d’avoir « complètement détruit » les installations essentielles d’enrichissement d’uranium de l’Iran.
Mais selon un rapport préliminaire dont le contenu a été décrit par des sources proches du dossier à des médias américains, les frappes n’auraient pas éliminé complètement les centrifugeuses ou les stocks d’uranium enrichi iraniens.
Elles auraient plutôt scellé les entrées de certaines installations sans détruire les bâtiments souterrains.
La porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt a confirmé l’authenticité du rapport mais déclaré qu’il était « tout à fait erroné et classé +top secret+ et pourtant divulgué ».
Cette fuite « est une tentative évidente de rabaisser le président Trump et de discréditer les courageux pilotes qui ont parfaitement exécuté leur mission pour détruire le programme nucléaire iranien », a-t-elle écrit sur X.
Après les frappes, le ministre de la Défense Pete Hegseth avait estimé qu’elles avaient « dévasté le programme nucléaire iranien ». Le chef d’état-major américain, le général Dan Caine, s’était montré plus prudent en déclarant qu’elles avaient causé « des dommages et des destructions extrêmement graves » aux installations visées.
Le gouvernement iranien a annoncé mardi avoir « pris les mesures nécessaires » pour assurer la poursuite de son programme nucléaire.
Un conseiller de l’ayatollah Ali Khamenei, le guide suprême iranien, a affirmé que son pays possédait toujours des stocks d’uranium enrichi et que « la partie n'(était) pas terminée ».
Israël a lancé à partir du 13 juin des attaques massives sur l’Iran, accusé de vouloir se doter de l’arme atomique ce que Téhéran dément, défendant son droit à développer un programme nucléaire civil. L’Iran a répondu à l’offensive israélienne par des tirs de missiles.
Un fragile cessez-le-feu, annoncé par le président américain Donald Trump, est en place depuis mardi, après une guerre de 12 jours.
En Iran, la guerre a fait au moins 610 morts et plus de 4.700 blessés, selon un bilan officiel qui ne recense que les victimes civiles. Les tirs iraniens sur Israël ont fait 28 morts, selon les autorités.