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Le rêve brisé de Reza Pahlavi : Tel-Aviv n’a pas fait tomber Téhéran

Le rêve brisé de Reza Pahlavi : Tel-Aviv n’a pas fait tomber Téhéran

Prince Reza Pahlavi, héritier du dernier Shah d’Iran renversé lors de la révolution islamique de 1979, n’a jamais caché son ambition de revenir au pouvoir. Installé à l’étranger depuis plus de quatre décennies, il rêve d’un Iran libéré du régime islamique des ayatollahs, et ne cesse de multiplier les appels à une insurrection populaire. S’il se présente comme un défenseur de la liberté et de la démocratie pour l’Iran, nombreux sont ceux qui le considèrent comme un pion de l’Occident, notamment des États-Unis et d’Israël, avec lesquels il partage une même hostilité farouche envers le régime iranien actuel.

Il faut rappeler que Prince Reza Pahlavi est perçu par certains comme le pion direct de Benyamin Netanyahou, le Premier ministre israélien, dont il épouse souvent les discours et stratégies vis-à-vis de la République islamique. Cette proximité idéologique et géopolitique alimente les soupçons d’une instrumentalisation de l’opposition iranienne par des intérêts extérieurs.

Ces derniers jours, Prince Reza Pahlavi semblait voir ses vœux se rapprocher d’une réalisation. Alors que les tensions entre Israël et l’Iran avaient atteint un point critique, il priait sans relâche – selon ses propres propos – pour que l’État hébreu, soutenu par les puissances occidentales, réussisse à faire tomber le régime des mollahs. Il voyait dans cette agression extérieure une opportunité historique de renverser l’ordre établi et d’enfin se hisser à la tête de la République islamique d’Iran, qu’il rêverait de transformer en une république laïque sous sa direction.

Mais ce mardi restera pour lui un jour sombre, une sorte de « jour chaumardesque », tant ses espoirs viennent d’être brutalement douchés. Un cessez-le-feu de 12 jours vient d’être signé entre les belligérants, ramenant un calme relatif dans la région. Une trêve qui sonne comme un désaveu pour l’opposant exilé, qui avait multiplié les apparitions médiatiques dans des chaînes occidentales et sur les réseaux sociaux,

appelant les Iraniens à se soulever pendant le chaos pour renverser leurs dirigeants.
Mais ses appels sont restés lettre morte. Le peuple iranien, meurtri par des décennies de sanctions, de répression et de guerres, ne s’est pas précipité dans les rues pour soutenir un homme qu’il juge souvent éloigné des réalités locales, et dont les liens trop visibles avec les ennemis déclarés de la nation iranienne suscitent plus de méfiance que d’adhésion.


Le rêve brisé de Reza Pahlavi : Tel-Aviv n’a pas fait tomber Téhéran

Pour rappel, Prince Reza Pahlavi est le fils de Mohammad Reza Pahlavi, dernier monarque d’Iran, qui fut contraint à l’exil en 1979 lors de l’instauration de la République islamique dirigée par l’ayatollah Khomeiny. Depuis lors, son fils incarne un certain exil monarchique, oscillant entre nostalgie impériale et tentation de récupérer le pouvoir sous les habits d’un républicain « moderne ».
Malgré ses efforts, il peine à convaincre les jeunes générations d’Iraniens, qui n’ont jamais connu la monarchie, de la pertinence de son projet politique. D’autant plus que les images d’un Prince misant sur les bombes israéliennes pour accéder au pouvoir ne peuvent que ternir sa crédibilité auprès d’un peuple attaché à sa souveraineté, quelles que soient ses critiques envers ses dirigeants.
Ainsi, ce cessez-le-feu n’est pas seulement un répit pour les peuples de la région : il marque aussi un coup d’arrêt symbolique aux ambitions d’un homme dont les espoirs reposaient sur le fracas des armes, bien plus que sur la voix du peuple.


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