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Budget 2025 : plus de 1 000 milliards FCFA déjà mobilisés par l’État

Budget 2025 : plus de 1 000 milliards FCFA déjà mobilisés par l’État


Au premier trimestre 2025, il ressort du rapport sur l’exécution budgétaire de l’État du Sénégal que 1 027,82 milliards FCFA de ressources ont été mobilisées, soit un taux de réalisation de 21,44 % par rapport aux prévisions annuelles. Ce montant global comprend aussi bien les recettes budgétaires que les dons.

Concernant les dépenses, l’État a engagé 1 419,45 milliards FCFA sur les trois premiers mois de l’année. Ce montant représente 29,94 % des prévisions annuelles. Et, dans la structure de ces dépenses, ce sont les charges financières (intérêts de la dette) et les dépenses de personnel qui pèsent le plus.

1 027,82 milliards FCFA de ressources mobilisées ; 1 419,45 milliards de dépenses ordonnancées
Sur l’objectif de 4 794,60 milliards fixé par la loi de finances initiale 2025, les ressources mobilisées au premier trimestre sont réparties comme suit : 895,75 milliards FCFA de recettes budgétaires (taxes, impôts, etc.), 118,45 milliards de ressources de trésorerie, et 13,61 milliards de dons budgétaires. Le taux de mobilisation des ressources budgétaires par rapport aux prévisions annuelles est de 21,87 %.

S’agissant des dépenses, elles sont réparties en plusieurs postes. Il y a les charges financières de la dette publique, les dépenses de personnel, les transferts et subventions, les dépenses d’investissement, etc. La plus grosse part va aux dépenses de fonctionnement (salaires, intérêts de la dette, etc.).

357,07 milliards de dépenses de personnel, dont 189,9 milliards pour l’éducation et la formation
Les dépenses de personnel ont atteint 357,07 milliards FCFA, dont 189,9 milliards destinés à l’éducation et à la formation. Les charges de personnel ont augmenté respectivement de 55,44 milliards FCFA (+18,4 %) par rapport au premier trimestre 2024, à cause de la revalorisation des rémunérations et des recrutements dans les secteurs sociaux.

Les dépenses de fonctionnement hors personnel (biens et services, transferts courants, subventions, etc.) se chiffrent à 443,15 milliards FCFA, en hausse de 59,7 milliards comparées au 1er trimestre 2024.

Les charges financières de la dette publique ont absorbé 107,37 milliards FCFA, soit 32,36 milliards de plus qu’en 2024. La dette continue donc d’avoir un poids important sur les finances publiques.

2,64 milliards de dépenses d’investissement exécutées par l’État
Dans son rapport, la DGCPT indique que les dépenses en capital exécutées ont atteint 88,57 milliards FCFA. Toutefois, celles financées directement sur ressources intérieures sont évaluées à 2,64 milliards seulement. Les autres dépenses d’investissement proviennent de financements extérieurs.

Ainsi, le déficit budgétaire au premier trimestre 2025 est évalué à 317,41 milliards FCFA. Cette situation résulte principalement du niveau élevé des dépenses de fonctionnement (salaires, service de la dette, transferts) par rapport aux ressources disponibles.

La part du budget alloué aux investissements structurants reste encore faible. Malgré les projets en cours dans l’agriculture, les infrastructures, ou encore dans les secteurs sociaux (bourses, PUMA, Promovilles, Couverture Maladie Universelle…), la concentration reste sur le fonctionnement courant de l’État.

En résumé, 1 027,82 milliards de FCFA ont été mobilisés, contre 20,10 milliards prévus ; 1 419,45 milliards FCFA de dépenses ont été engagés ; le déficit budgétaire provisoire est de 317,41 milliards FCFA ; et les dépenses de fonctionnement prédominent sur les investissements structurants.

Un budget de 4 794,70 milliards pour 176 organismes publics
La répartition des crédits inscrits dans le budget 2025 concerne 176 organismes publics. Le rapport du ministère des Finances montre que l’ensemble des dépenses ordonnancées sur la période du 1er janvier au 31 mars 2025 atteint 1 419,45 milliards FCFA, soit 29,94 % du budget global. Cette enveloppe est répartie entre dépenses de personnel, de fonctionnement, de transferts, d’investissements, de dettes, etc.

La dette publique continue d’absorber une part importante des ressources de l’État, alors que les investissements structurants ne dépassent pas 2,64 milliards de FCFA, soit 0,18 % des ressources mobilisées.

 


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