Le rapport d’exécution budgétaire du quatrième trimestre 2024 que viennent de publier les services du ministère des Finances et du Budget est révélateur en termes de chiffres. Il livre les détails sur les recettes et les dépenses exécutées de septembre à décembre 2024. À 609,6 milliards, soit un taux d’exécution de 90,2%, les dépenses effectuées au quatrième trimestre de l’année par le Président Diomaye et son Gouvernement sont estimées à 609,6 milliards, soit un taux d’exécution de 90,2%.
Des acteurs de la société civile, de l’opposition et des militants de la bonne gouvernance n’ont cessé d’attirer l’attention du peuple pour faire la lumière publiquement sur l’exécution budgétaire du quatrième trimestre 2024 et du premier trimestre 2025. Ils ont attiré l’attention de l’opinion publique sur l’absence de visibilité des recettes et dépenses de l’État, ainsi que des pratiques passées qui ont fini d’entamer la crédibilité des pouvoirs publics et de nourrir la faillite et la contre-vérité des démocraties. Mais, hier, les services du ministère des Finances et du Budget ont publié les derniers rapports tant attendus par les Sénégalais.
Le rapport d’exécution budgétaire du quatrième trimestre 2024, donc de la période d’octobre à décembre 2024, fait ressortir un total de dépenses exécutées de 609,6 milliards de francs CFA, soit un taux d’exécution de 90,2%. Sur ce montant, les dépenses courantes s’élèvent à 464,5 milliards (76,2%) et les dépenses en capital à 145,1 milliards (23,8%). La loi de finances rectificative 2024 avait prévu des crédits pour un montant total de 675,8 milliards. Le rapport du ministère des Finances signale également un total de recettes de 1 174,2 milliards de francs CFA, ce qui représente un taux de réalisation de 98,4% par rapport aux prévisions de la période qui s’établissaient à 1 193,3 milliards.
Les recettes budgétaires se chiffrent à 1 070,4 milliards de francs CFA. Les recettes fiscales (hors recettes affectées) ont été recouvrées à hauteur de 1 015,3 milliards, soit un taux de réalisation de 99,6%. La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) représente 396,3 milliards, les droits de porte 166,9 milliards, les impôts sur les sociétés 155,6 milliards et les impôts sur le revenu 146,5 milliards. S’agissant des recettes non fiscales, elles s’établissent à 55,1 milliards, soit un taux de réalisation de 61,9%. Les recettes exceptionnelles se chiffrent à 12,6 milliards de francs CFA.
Les dépenses courantes sont dominées par les charges financières de la dette publique, pour un montant de 176,5 milliards (29%) et les dépenses de personnel qui s’élèvent à 159,5 milliards (26%). Les transferts et subventions s’élèvent à 89,5 milliards (14,7%) du total des dépenses. Les autres dépenses de fonctionnement sont estimées à 30,1 milliards (4,9%).
Les dépenses en capital, elles, sont dominées par les investissements exécutés par les agences d’exécution (63,2 milliards soit 43,6%), suivies par les dépenses de transfert en capital (42,6 milliards, soit 29,3%) et les dépenses en capital exécutées par les ministères (39,2 milliards, soit 27%).
Arriérés de paiement des subventions à l’énergie, aux Btp et les charges financières de la dette
Le rapport évoque également les dépenses liées aux arriérés de paiement de subventions à l’énergie, aux BTP ainsi qu’aux charges financières de la dette publique. Les dépenses d’investissement sont en grande partie exécutées sur ressources propres.
Quant aux dépenses en capital financées sur ressources extérieures, elles s’élèvent à 29,3 milliards, soit un taux d’exécution de 45,9%. En matière de financement, l’exécution du budget a été marquée par une mobilisation des ressources de 938,7 milliards, ce qui représente un taux de réalisation de 95,3%. La répartition est de 491,5 milliards pour les ressources extérieures et de 447,2 milliards pour les ressources intérieures. Globalement, au quatrième trimestre 2024, le niveau de financement public mobilisé est estimé à 938,7 milliards contre un besoin de financement de 984,5 milliards. Ce dernier est couvert à hauteur de 95,3%. Ce qui atteste d’un effort de maîtrise de la gestion financière et de la dette publique de la part du nouveau Gouvernement.