« Tout produit qui sort du circuit pharmaceutique contrôlé représente un danger. Le médicament peut être altéré, notamment sous l’effet de la chaleur », a martelé M. Ndour, rappelant que l’exercice de la profession ne saurait être improvisé.
Face à la persistance du phénomène, les pharmaciens passent à l’offensive. Cinq grands dépositaires de médicaments de Touba ont été identifiés et feront face à la justice. Avec l’appui de l’Ordre des pharmaciens du Sénégal, qui se constitue partie civile, le syndicat entend faire appliquer la loi dans toute sa rigueur. « La contrefaçon est un crime organisé », a averti le président du SPPS.
Le docteur Adiouma Diouf, président du mouvement des pharmaciens de Diourbel, est venu en renfort. Il a rappelé la rigueur du parcours universitaire requis pour exercer la profession, insistant sur la responsabilité morale et sanitaire des pharmaciens. « Nous œuvrons pour la sécurité des populations, conformément aux valeurs prônées par le Khalif général des Mourides », a-t-il ajouté.
Après des campagnes de sensibilisation menées à Kaolack et Thiaroye, le mouvement promet de sillonner tout le pays. Deux cas seront jugés dès le 1er juillet devant le tribunal de Diourbel. Leur objectif n’est pas répressif, selon les organisateurs, mais il s’agit de mettre fin à un fléau qui « tue silencieusement ».