Après le dialogue national sur le système politique au Sénégal, l’opposition a lancé un appel au chef de l’État pour la consolidation des acquis démocratiques, la correction des faiblesses ou lacunes institutionnelles et la préservation des acquis et traditions de Péncoo et de Diisoo.
« En participant, sans préalable, au dialogue national initié par son Excellence M. Bassirou Diomaye Diakhar FAYE, Président de la République, l’opposition républicaine a posé un acte fort visant à renforcer la cohésion nationale, à consolider les traditions de dialogue démocratique de notre peuple et à bâtir des consensus forts afin de baisser les tensions, pacifier l’espace politique et favoriser un fonctionnement de qualité du système politique et des institutions de la Gouvernance de notre pays. Du reste, le Président Diomaye FAYE disait, lors de son discours d’ouverture des travaux du dialogue national : « Mon rôle en tant que garant de l’unité nationale est de tendre la main à toutes et à tous, pour rassurer, rassembler, apaiser et réconcilier afin de conforter la paix et la stabilité indispensables au développement économique de notre pays », a estimé l’opposition pensant qu’une vision apaisée de la démocratie, patrimoine commun à tous les africains doit engager le Président de la République à poser des actes d’ouverture, de concorde et de réconciliation en utilisant tous les leviers à sa disposition pour faciliter la libération immédiate des jeunes chroniqueurs, à l’exemple de Abdou NGUER, Oumar SOW, Assane DIOUF et tous ceux qui sont détenus pour « délit d’opinion » : « l’État de droit au Sénégal doit être compatible avec la protection des libertés », conçoit l’opposition.
Un autre geste fort attendu du Président de la République, c’est qu’il s’érige en bouclier de toutes les libertés y compris la liberté de la presse en protégeant ses institutions et ses vaillants professionnels. Selon l’opposition, la convocation régulière de journalistes à la Police, de même que la fermeture illégale de leurs organes, soulèvent des condamnations légitimes et « affectent grandement la réputation de la démocratie et au dévouement des pionniers et animateurs des médias ».
Enfin, quasiment tous les acteurs du pays s’accordent sur le fait que la « Haute Cour de Justice » ne traduit pas l’aspiration profonde de notre peuple à un État de droit toujours plus fort et exclusivement au service des citoyens et des institutions, pense l’opposition. « Il faut réformer en urgence et en profondeur une telle Cour dans sa composition, dans son organisation et dans son fonctionnement pour qu’elle respecte pleinement les droits des justiciables et leur assure le droit à un appel s’ils le désirent », conclut-elle, considérant vivement que l’appel soit entendu par le président de la République.