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‘’Le moment est venu de bâtir un système politique plus équilibré, plus représentatif’’, selon Alioune Badara Sarr, Cadre de Pastef

‘’Le moment est venu de bâtir un système politique plus équilibré, plus représentatif’’, selon Alioune Badara Sarr, Cadre de Pastef

Inspecteur principal du Trésor, Alioune Badara Sarr, plus connu sous le sobriquet de ABS, est l’un des responsables les plus en vue de PASTEF à Dakar, notamment à Grand-Dakar. Dans cet entretien accordé à Vox Populi, ce cadre patriote se prononce sur les sujets brûlants de l’actualité.  

 

Que vous inspire le Dialogue national sur le Système politique qui bat son plein ? 
Ce Dialogue national est une opportunité historique. Historique dans le sens où, comme l’a bien rappelé le chef de l’Etat, M. Bassirou Diomaye Faye, il se tient dans un contexte où on ne peut pas évoquer un agenda politique. Il n’y a pas d’événement politique à l’horizon. Je suis convaincu que c’est pendant que tout est calme que l’on prépare le terrain pour éviter les incompréhensions et autres accusations de manœuvres. Je pense donc que ce Dialogue témoigne d’une volonté affichée de refonder les bases de notre système politique, souvent critiqué pour son hyper présidentialisme, son manque de transparence, et l’exclusion de certaines voix. Ce processus peut être salutaire s’il aboutit, comme je l’espère, à des réformes structurelles profondes et inclusives. Le moment est venu de bâtir un système politique plus équilibré, plus représentatif, et au service des citoyens. Et je pense que nous devons saluer cette volonté du président de la République d’engager cette voie inclusive, en prenant en compte les préoccupations de tous, peu importe le bord duquel on se trouve.

 

 

Êtes-vous surpris par la participation massive de l’opposition ?                

Surpris ? Pas du tout ! Cette participation traduit une maturité politique croissante au sein de la classe politique sénégalaise. Les différents acteurs politiques ont certainement compris qu’il ne faudrait pas se marginaliser quand l’intérêt national est en jeu. Participer à un tel cadre, c’est revendiquer son droit à co-construire les règles du jeu démocratique. Notre parti, PASTEF, a toujours appelé à la prise en compte des différentes préoccupations des acteurs du champ politique, et on ne pouvait pas ne pas nous engager sur ce chemin-là une fois le pouvoir conquis.

Notre préoccupation a toujours été d’être vigilants, exigeants, et centrés sur les intérêts du peuple. Je pense que nous sommes l’une des rares formations politiques où la voix des sympathisants a le même écho que celle des hauts responsables. Cela vous donne une idée de l’importance de la conscience citoyenne à PASTEF. C’est ce que nous espérons voir dans tous les cadres du jeu politique.

 

 

Qu’attendez-vous concrètement de cette grand-messe de la classe politique avec la société civile comme arbitre ?            

Exactement tout ce que le Président de la République a annoncé dans son discours introductif. Nous attendons des résultats concrets, pas seulement des promesses comme nous avons eu à le vivre avec des dialogues passés dont les conclusions aussi brillantes furent-elles ont ensuite été rangées dans les tiroirs. J’attends également une réforme du système électoral corrigeant tous les écueils pour assurer des élections libres, transparentes et crédibles.

Ensuite, une clarification des rôles institutionnels pour éviter les conflits de compétences et les dérives liées à des questions d’interprétations.

Enfin, une réelle implication, mais une implication responsable de la société civile et de la presse dans le suivi et l’évaluation des décisions issues du dialogue. Le rôle d’arbitre ne doit pas être symbolique : il doit être effectif et impactant.

 

Quel commentaire faites-vous du contre-dialogue organisé  par une frange de l’opposition ?           

On va considérer que nous sommes en démocratie et concéder à chacun son droit de vouloir s’illustrer à sa guise. Je n’ai personnellement pas senti le moindre impact de ce que vous appelez contre-dialogue. Je ne crois pas que ceux qui y étaient soient assez représentatifs d’autant plus que tous les blocs qui ont annoncé ne pas participer au vrai dialogue se sont fissurés avec beaucoup de leurs visages, et pas des moindres, qui se sont présentés à Diamniadio, aux côtés de l’écrasante majorité des acteurs politiques, culturels et de la société civile. L’essentiel, pour moi, c’est que les préoccupations de tout le monde soient prises en compte, même les préoccupations de ceux qui ont voulu s’illustrer par le buzz en posant des actes purement politiciens.

 

 

Après plus d’un an au pouvoir de PASTEF, quel message lancez-vous aux Sénégalais ?      

Un message d’espoir. De confiance. De patience, mais aussi de vigilance. Le changement ne se décrète pas, il se construit. Le peuple sénégalais a exprimé une volonté claire de rupture, et ce message ne sera pas trahi. Parce que nous avons mis le peuple à la tête de ce pays en ayant choisi des leaders qui ont tout sacrifié pour le peuple. Après un an, les attentes restent immenses, surtout sur les questions de gouvernance, d’équité sociale et de souveraineté économique. Mais le cap qui est pris est on ne peut plus rassurant.

Le Président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko, n’ont aucune autre priorité que celle de donner au peuple sénégalais la place qu’il mérite dans le concert du monde. Ils ont une vision sur le court, le moyen et le long terme. Cela nécessite un nettoyage en profondeur de tous les dégâts immenses qu’ils ont trouvés sur place, mais en même temps un chantier de rénovation de qualité. Je pense qu’on peut tous constater qu’ils s’évertuent à cela tous les jours. J’appelle les Sénégalais à continuer à leur faire confiance, à ne pas se laisser abuser par des manipulateurs qui cherchent à s’absoudre de leurs fautes. Mais aussi je demande à tous nos compatriotes de se dire que ce pays ne se construira pas seulement par ses leaders. C’est une mission collective. Ousmane Sonko, le président de notre parti, nous a toujours appelés à cela : chaque maillon de cette chaîne est aussi importante que l’autre. Chacun a un rôle décisif à jouer dans cette mission collective qui est de léguer aux générations futures un Sénégal rayonnant et radieux, qui jouera son rôle de premier plan dans la vision panafricaniste assumée de ses leaders. Un Sénégal juste, souverain et prospère.

 

Vous êtes un fervent adepte de la politique de développement, que préconisez-vous pour que la problématique de l’emploi des jeunes soit jugulée ?

Il faut une approche intégrée et pragmatique. Premièrement, adapter les formations aux réalités économiques, notamment dans le numérique, l’agro-industrie, l’économie verte, les métiers techniques, l’industrie culturelle. Rendre plus accessibles les informations sur les opportunités déjà en place. A Grand-Dakar, nous nous préparons à une série d’activités allant toutes dans ce sens.

Ensuite, renforcer l’entrepreneuriat jeune avec des mécanismes de financement transparents, accessibles et durables. Et dans la foulée, accompagner significativement les impactés de la répression qui, du fait de la détention et des séquelles, ont perdu leur emploi.

Enfin, il faut, intensément, territorialiser les politiques d’emplois : l’emploi des jeunes ne peut pas être pensé uniquement à Dakar. Nous devons avoir un secteur primaire super fort et le reste suivra. L’État doit jouer un rôle catalyseur, mais en libérant les énergies locales et privées.

Pour résumer, je dirai tout simplement continuer dans la voie qui est déjà tout tracée et qui est celle de la vision Sénégal 2050 impulsée par le chef de l’Etat, sous la conduite de son Premier ministre.
(Vox Populi)


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