Dans un de ses articles, l’Agence Ecofin.com revient sur un facteur remarqué sur la campagne de levée de fonds du Sénégal. En effet, dans un contexte de tensions budgétaires, le Sénégal continue de faire appel au marché régional pour financer son budget. Ce lundi, un montant de près de 196 milliards FCF d’obligations du Trésor a été émis et s’étend sur trois ans. Mais l’Agence d’informations spécialisées dans la gestion publique et l’économie africaine fera remarquer qu’il y’a « une forte dépendance du pays à des investisseurs Ivoiriens »
En effet, « plus de 60% des fonds levés viennent d’investisseurs ivoiriens, contre 40% du Sénégal », révèle l’Agence Ecofin qui constate que « d’autres pays de la zone UEMOA sont restés très discrets. »

Cette concentration de la demande n’est pas nouvelle certes, mais pose question. « Pourquoi le Sénégal, l’une des économies les plus dynamiques de la région, peine-t-il à élargir sa base d’investisseurs ?, s’interroge l’Agence Ecofin.
La déclaration sur les finances publiques et ses conséquences
Les facteurs qui peuvent expliquer cette situation économique sont liés aux tensions autour de la transition politique et les révélations récentes sur l’existence de dettes non déclarées, estimées à 7 milliards de dollars par le FMI et mis sous pression la signature sénégalaise. À cela s’ajoute l’abaissement de la note du Sénégal par certaines agences de notation sans oublier le partenaire financier majeur qu’est le FMI qui suspend son appui en attendant plus de clarté sur la situation budgétaire.