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Kabila charge encore Tshisekedi : « L’armée est infiltrée, politisée et utilisée pour tuer » (Vidéo)

Kabila charge encore Tshisekedi : « L’armée est infiltrée, politisée et utilisée pour tuer » (Vidéo)

Dans une rare prise de parole publique, l’ancien président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, a exprimé son inquiétude quant à la situation actuelle de l’armée congolaise. S’exprimant depuis Johannesburg, où il séjourne, le chef de l’État de 2001 à 2019 a dressé un tableau sombre des Forces armées de la RDC (FARDC), pointant du doigt des problèmes structurels, politiques et moraux.

« Une armée affaiblie est une nation exposée », a-t-il déclaré, estimant que les FARDC souffrent d’« un déficit de commandement, d’une politisation excessive et d’une infiltration à des niveaux sensibles ».  Joseph Kabila a évoqué des « manipulations politiques » et des « agendas extérieurs » qui, selon lui, ont sapé l’autorité et la cohésion de l’armée.

L’ex-chef de l’État a également regretté l’absence de réformes de fond dans le secteur de la défense : « Cela fait plus de cinq ans que nous attendons une restructuration digne de ce nom, mais les mesures prises restent superficielles. » Il a rappelé que la refondation de l’armée avait été l’une de ses priorités lors de la sortie des conflits armés au début des années 2000, insistant sur la nécessité d’un effort constant et indépendant des alternances politiques.

Kabila a aussi dénoncé le traitement réservé aux militaires sur le terrain, évoquant des soldes impayées, un matériel obsolète et une absence de soutien logistique : « On ne peut pas demander à nos soldats de défendre l’intégrité nationale les mains nues. »

L’ancien président a par ailleurs fustigé l’utilisation croissante de milices communautaires, en particulier les miliciens Walenzenndo, accusés de s’en prendre à des civils et à des chefs religieux. « L’État ne peut pas sous-traiter sa sécurité à des groupes incontrôlés qui sèment la terreur parmi les populations », a-t-il averti.

Il a également dénoncé ce qu’il qualifie d’« assassinats ciblés sur commande du régime », et souligné l’insécurité grandissante dans les grandes villes du pays, théâtre d’attaques, de kidnappings et de règlements de comptes.
Autre point préoccupant : le mode de recrutement dans l’armée, souvent basé sur des critères ethniques, et les formations militaires jugées « bâclées » et inadaptées aux réalités du terrain. « L’armée ne peut pas être un instrument de clientélisme ou un refuge pour des miliciens recyclés », a-t-il martelé. REGARDEZ
 



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