Une nouvelle affaire de fraude vient entacher la crédibilité du système éducatif sénégalais. Selon L’Observateur, une fuite d’envergure a été détectée lors de l’épreuve d’anglais du baccalauréat blanc, tenue le 21 mai dans les prestigieux lycées Blaise Diagne et Maurice Delafosse.
L’alerte a été donnée par le proviseur de Maurice Delafosse, qui a saisi sans délai le commissariat de la Médina. Une enquête policière a été ouverte, et les premiers éléments sont accablants : plusieurs élèves ont été identifiés comme bénéficiaires des sujets dérobés. Ils ont été relâchés provisoirement pour ne pas compromettre le déroulement des examens finaux, indique le journal du Groupe futurs médias (Gfm).
Mais la machine judiciaire s’est enclenchée du côté du personnel : K. A. Guèye, agent municipal affecté au service de reprographie du lycée Blaise Diagne, a été interpellé. Il est fortement soupçonné d’être à l’origine de la fuite, en raison de son accès direct aux documents confidentiels.
Face à l’ampleur du scandale, l’Inspection d’académie a promis une réponse exemplaire. Des mesures exceptionnelles sont attendues pour restaurer la confiance dans l’intégrité des évaluations. Ce nouvel épisode soulève une question récurrente : jusqu’à quand le baccalauréat sénégalais restera-t-il vulnérable aux manipulations internes ?