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Dépôts à Terme : Birima Mangara visé pour 10,5 milliards FCFA non reversés

Dépôts à Terme : Birima Mangara visé pour 10,5 milliards FCFA non reversés

L’affaire des Dépôts à Terme (DAT) non reversés au Trésor public connaît un nouveau rebondissement majeur avec la mise en cause de Birima Mangara, ancien ministre délégué chargé du Budget. Selon des révélations du quotidien L’Observateur, 10,5 milliards FCFA sont au cœur d’un dispositif financier jugé irrégulier, désormais dans le viseur de la justice.

Le nom de Birima Mangara apparaît dans deux documents clés cités dans un référé de la Cour des comptes adressé au Garde des Sceaux. Le premier, référencé N°004459 MEFP / DGCPT / TG, fait état de son autorisation de placement de 10,5 milliards FCFA en dépôt à terme à la banque Crédit du Sénégal. Le second, daté du 12 juillet 2017 et enregistré sous le N°7056 MEFP/DGB, concerne une instruction de virement de 10 milliards FCFA à la Conciliation foncière de l’UEMOA, sans qu’aucune justification légale ne soit apportée.

Une opération dans un cadre flou
Ces mouvements financiers interviennent dans un contexte plus large révélé par le rapport 2019–2024 de la Cour des comptes, qui dénonce le cassage prématuré de Dépôts à Terme pour un montant total de 141 milliards FCFA, sans reversement des fonds au Trésor. L’opération aurait permis des retraits massifs opérés en dehors des circuits budgétaires réglementaires, échappant ainsi à tout contrôle a posteriori.

Un député dans la tourmente judiciaire
Birima Mangara est actuellement député à l’Assemblée nationale. Son audition par la justice nécessiterait au préalable une levée de son immunité parlementaire, sauf s’il décide volontairement de répondre aux convocations. À ce stade, aucune déclaration officielle n’a été faite par l’intéressé.

Des implications plus larges
Outre Birima Mangara, deux autres personnalités étatiques sont citées dans cette affaire :

Amadou Bâ, ancien ministre de l’Économie et des Finances, également impliqué dans la chaîne de responsabilité ;

Cheikh Tidiane Diop, ex-secrétaire général du ministère des Finances devenu directeur du Trésor.

Tous trois pourraient être entendus par la Division des investigations criminelles (DIC), en cas de feu vert du Parquet financier.

Conclusion : Ce dossier, né des conclusions accablantes de la Cour des comptes, met en lumière un système de gestion des finances publiques opaque, où des milliards de francs CFA auraient été manipulés en dehors des règles établies. Le traitement judiciaire de cette affaire pourrait marquer un tournant dans la lutte pour la transparence financière au Sénégal.
 


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