Le dossier judiciaire autour d’Assane Guèye, connu sous le pseudonyme « Azoura », prend une nouvelle tournure. Lors d’une déclaration publique, le porte-parole national de PASTEF – Les Patriotes, Me Tall, a annoncé le dépôt d’un dossier médical au nom et pour le compte de son client auprès des services compétents.
Ce dernier est actuellement poursuivi pour des propos jugés injurieux à l’encontre de l’ancien président Macky Sall, des faits pour lesquels il a été récemment auditionné par les éléments de la Division Spéciale de Cybersécurité (DSC).
Selon Me Tall, son client ne jouirait pas de toutes ses facultés mentales, une situation connue depuis les poursuites judiciaires qui l’avaient conduit en prison sous l’ancien régime. « Azoura présente depuis longtemps un état de santé psychique instable. Son séjour carcéral n’a fait qu’aggraver une condition déjà préoccupante », a affirmé l’avocat à la Cour, en ajoutant que son client traîne également une santé physique fragile.
Le parti Pastef, par la voix de son porte-parole, dénonce ainsi une forme d’acharnement judiciaire sur un homme qu’il estime vulnérable. Pour les Patriotes, ce traitement soulève une série d’interrogations sur l’égalité des citoyens devant la loi et l’éthique des poursuites en matière de liberté d’expression.
Parallèlement, un autre dossier connexe est en cours d’instruction. Dakarposte, qui suit de près l’évolution de « l’affaire Azoura », rapporte qu’un certain Elhaj Ousseynou, alias « Kairé », est également dans le viseur des enquêteurs de la même brigade. Ce dernier serait entendu au sujet de vidéos lui étant attribuées, comportant des contenus injurieux.
Aux dernières nouvelles, les autorités lui reprochent également des propos assimilables à des injures publiques, ce qui pourrait déboucher sur des poursuites similaires à celles engagées contre Assane Guèye.
Pour l’heure, ni la Division Spéciale de Cybersécurité ni le parquet ne se sont officiellement prononcés sur ces deux dossiers. Mais du côté de Pastef, la vigilance reste de mise : « Il ne faut pas que la justice soit instrumentalisée pour bâillonner des voix dissidentes ou fragiles. Ce n’est pas ainsi qu’on bâtit un État de droit », a averti Me Tall.