Sokhna Yacine Diop, présidente des femmes de l’ACIS-Touba et figure centrale de l’événement, a ouvert les débats en saluant l’engagement de Fallou Galass Khouma, président de l’association, tout en insistant sur l’urgence pour les femmes de « bénéficier de financements pour mieux s’émanciper économiquement ». Un message relayé avec force par Astou Guèye, porte-parole des commerçantes, qui a déclaré : « La femme ne doit plus accepter de vivre inactive et de se suffire de ce qu’on lui donne. Il n’est plus question de tendre la main. »
Ces déclarations ont résonné comme un appel à briser les dépendances financières et à valoriser le rôle des femmes dans le développement économique local. Les participantes ont unanimement réclamé un accès simplifié aux mécanismes de financement publics et privés, soulignant les obstacles administratifs et culturels auxquels elles font face.
Lors de son intervention, Sokhna Yacine Diop a lancé un appel direct aux autorités étatiques pour qu’elles « facilitent les financements » destinés aux projets portés par des femmes. Elle a également invoqué le soutien de la Direction de l’Économie Rurale (DER), espérant une collaboration accrue pour structurer des programmes d’accompagnement technique et financier.
La présence de personnalités influentes, tant religieuses que politiques, a conféré à l’événement une portée symbolique forte, dans une ville comme Touba où le tissu socio-économique est profondément lié aux valeurs spirituelles. Les échanges ont mis en lumière la détermination des femmes à concilier traditions et modernité, en faisant de l’entrepreneuriat un levier d’autonomie.