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Rencontre à Rome : Trump et Zelensky discutent en marge des funérailles du pape François

Rencontre à Rome : Trump et Zelensky discutent en marge des funérailles du pape François

 Dans l’atmosphère solennelle précédant les funérailles du pape François, une rencontre politique inattendue a eu lieu samedi matin à Rome entre le président américain Donald Trump et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky. Une entrevue brève mais symbolique, qui en annonce une autre dans la journée, selon Serguiï Nykyforov, porte-parole de la présidence ukrainienne.

« La réunion [entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky] a eu lieu et est déjà terminée », a déclaré Nykyforov à des journalistes, sans en livrer les détails. De nombreux chefs d’État et hauts responsables sont présents à Rome, profitant de l’événement mondial pour tenir des échanges diplomatiques discrets.

Sur les images diffusées sur les réseaux sociaux, on aperçoit Donald Trump, Volodymyr Zelensky, Emmanuel Macron et Keir Starmer réunis dans la basilique Saint-Pierre. Selon l’Élysée, cet échange « positif » a porté principalement sur la situation en Ukraine.

Dans la nuit de vendredi à samedi, Donald Trump a affirmé que « la Russie et l’Ukraine étaient très proches d’un accord », sans toutefois en préciser les contours. Une déclaration lourde de conséquences alors que son émissaire Steve Witkoff a rencontré, pour la quatrième fois, Vladimir Poutine à Moscou, dans le cadre de discussions amorcées par Trump pour tenter d’esquisser une résolution du conflit.

Parallèlement, plusieurs officiels russes se sont montrés optimistes quant au « progrès » du dialogue russo-américain. Toutefois, Trump, tout en négociant séparément avec les Ukrainiens, a multiplié les critiques à l’encontre de Volodymyr Zelensky, le pressant d’accepter un compromis, ce qui place le président ukrainien dans une position extrêmement délicate.

Crimée, Otan : les lignes rouges de l’Ukraine
Dans un entretien accordé au magazine Time, Trump a clairement indiqué que « la Russie garderait la Crimée » annexée en 2014, affirmant que « Zelensky comprend ça ». Des propos immédiatement rejetés par Kiev. « Notre position reste inchangée : tous les territoires temporairement occupés appartiennent à l’Ukraine », a répliqué Volodymyr Zelensky.

Trump a également repris les éléments de langage russes en expliquant que la guerre avait commencé lorsque « les Ukrainiens ont parlé de rejoindre l’Otan », inversant ainsi la responsabilité du conflit alors que l’invasion massive de l’Ukraine par la Russie en février 2022 est documentée.

La question de potentielles concessions territoriales alimente de vifs débats en Ukraine. « Abandonner des territoires, c’est injuste, mais peut-être une solution temporaire pour la paix », a estimé vendredi Vitali Klitschko, maire de Kiev, dans un entretien à la BBC.

Frappes russes et tensions persistantes
Sur le terrain, la Russie continue d’intensifier ses frappes. Une attaque massive contre Kiev dans la nuit de mercredi à jeudi a causé au moins 12 morts et des dizaines de blessés, montrant que, malgré les négociations, la guerre reste violente.

Cet épisode sanglant a poussé Donald Trump à adopter un ton plus ferme envers Moscou. « Vladimir, ARRÊTE ! », s’est-il emporté sur Truth Social, ajoutant que Washington exerçait une « forte pression » sur la Russie pour obtenir une « grosse concession », sans préciser laquelle.

Kiev et ses alliés européens dénoncent toutefois la stratégie russe consistant à prolonger les pourparlers tout en imposant des conditions inacceptables, notamment la reconnaissance des annexions et la neutralisation militaire de l’Ukraine.

Alors que Trump cherche à imprimer sa marque diplomatique sur ce dossier explosif, Kiev redoute d’être forcé d’accepter un accord désavantageux. L’Ukraine réclame des garanties de sécurité solides, craignant qu’un cessez-le-feu bancal ne donne à Moscou le temps de préparer une nouvelle agression.

À Rome, entre solennité religieuse et diplomatie souterraine, les enjeux de la paix en Europe semblent plus que jamais suspendus à un équilibre fragile.

(Avec AFP)
 


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