Ex-membre influent de Benno Bokk Yakaar et ancien directeur général de l’Agence nationale de la maison de l’outil (ANAMO) pendant douze ans, Maodo Malick Mbaye a réagi aux accusations le citant dans une affaire de détournement présumé de deniers publics portant sur plusieurs centaines de millions de francs CFA.
Dans le cadre de l’enquête déclenchée suite à une plainte de l’actuel directeur général de l’ANAMO, Omar Ndiaye, l’ex-directeur administratif et financier (DAF) de l’agence, ainsi que d’autres personnes, ont été interpellés et déférés au parquet. Ce dernier a mentionné le nom de Maodo Malick Mbaye, qui a décidé de sortir du silence pour livrer sa version des faits, dans un dossier dont l’issue reste incertaine.
Selon le journal Libération, qui a publié l’information ce vendredi, « Omar Ndiaye aurait imité les signatures de bénéficiaires fictifs afin d’authentifier les fausses formations et permettre ainsi le paiement des fournisseurs complices ».
Réagissant à ces révélations, Maodo Malick Mbaye, actuellement hors du Sénégal, refuse que son ancien collaborateur tente de le faire « porter le chapeau ». Il affirme : « Je n’ai posé aucun acte délictuel dans la gestion du dossier en question. S’il y a imitation de signature, le coupable est clairement identifié. » Il précise également que « ce dossier ne concerne pas la gestion des fonds Covid » et qu’il « n’a jamais été convoqué par la justice avant [son] départ du Sénégal ».
Face aux rumeurs l’accusant d’avoir fui le pays pour se réfugier au Maroc, Maodo Malick Mbaye a tenu à faire une mise au point. Il explique avoir été nommé, depuis le 22 mars 2022, à la tête du Groupe d’Initiatives pour une Médiation à l’Africaine, une structure basée au Maroc et fondée par des Africains issus de la Côte d’Ivoire, du Maroc et du Cameroun.
« Je suis resté huit mois au Sénégal avant de prendre fonction. En février dernier, j’ai été invité à entamer le travail afin de respecter le calendrier des activités du groupe », explique-t-il. Il précise également que « cela fait trois ans » qu’il dirige cette organisation de médiation, que sa prise de fonction à Rabat a été rendue publique et que « l’ambassade du Sénégal au Maroc est informée » de sa présence dans le royaume chérifien.