Le député Amadou Ba, membre du groupe parlementaire PASTEF, relance le débat sur la limitation des mandats présidentiels en appelant à une révision plus contraignante de 27 de la Constitution. Objectif : empêcher définitivement toute tentative de troisième candidature à la tête de l’État, quelle qu’en soit la forme ou la justification.
À l’appui de sa démarche, l’élu a rendu publique une correspondance du 17 avril signée par la vice-présidente du Conseil constitutionnel, Aminata Ly Ndiaye. Ce document répond à une déclaration posthume de Mamadou Badio Camara, ancien président du Conseil constitutionnel, affirmant que Macky Sall aurait, de son vivant, sollicité un avis sur la possibilité d’une troisième candidature. Or, selon les vérifications effectuées par le greffe, aucune trace d’une telle saisine n’a été retrouvée.
Amadou Ba fustige ce qu’il qualifie de « narration officielle glorifiant un renoncement chevaleresque », alors qu’en réalité, dit-il, « seul le refus du Conseil constitutionnel aurait empêché une manœuvre politique périlleuse pour la stabilité du pays ».
Le parlementaire estime qu’« il est temps de consolider l’ordre républicain par un verrouillage définitif du mandat présidentiel, dans sa durée comme dans son nombre, qu’il soit consécutif, successif ou même dissocié ».
Il rappelle également que 103 de la Constitution interdit déjà toute révision de la durée et du nombre de mandats, mais juge que cela ne suffit pas, à la lumière des dernières ambiguïtés entretenues par le régime précédent.
Pour éviter de futures dérives, Amadou Ba appelle à plus de transparence institutionnelle, notamment à travers la publication des échanges entre Macky Sall et le Conseil constitutionnel, s’ils existent, et une réforme constitutionnelle plus robuste, à l’abri des interprétations opportunistes.
Avec Walfnet