Étudiant à l’université numérique Cheikh Amidou Kane de Kolda en licence1 en communication digitale, Pape Siré Thiaw nourrit de grandes ambitions pour le cinéma. Ainsi, avec son jeune âge, il réalise des courts métrages en mettant en œuvre ses propres scenarios adaptés à la vie de son milieu naturel. En ce sens, Pape a choisi de développer les thèmes de la jalousie, du mariage forcé, de l’hypocrisie, les violences basées sur le genre, le phénomène des enfants de la rue entre autres. Et cette passion du cinéma en lui est une flamme allumée depuis longtemps avec un court métrage à son actif.
Dans la foulée, il précise qu’il a choisi de réussir au Sénégal en réfutant cette idée des jeunes de son âge à vouloir braver le Sahara ou la Méditerranée pour rejoindre l’Europe, communément appelé la migration irrégulière.
À l’en croire, « les motifs qui m’ont poussé à réaliser des courts métrages sont entre autre le souci de la réussite, de surmonter les difficultés. Mais aussi, j’ai constaté que de nos jours, les jeunes se focalisent sur l’immigration clandestine, pensant qu’on ne peut réussir qu’en occident et non ici. C’est pourquoi, je me suis dit qu’on peut rester ici au Sénégal et s’en sortir. » D’ailleurs, il soutient : « c’est nous les jeunes qui devons travailler pour développer notre pays… »
Dans cette dynamique, il poursuit : « j’ai été inspiré par un oncle du nom d’Abdoulaye. Ce dernier me prenait sous son aile en m’apprenant le métier avec rigueur. C’est ainsi que j’ai eu la passion, l’amour du cinéma. Après cela, j’ai monté une équipe composée de jeunes à Kolda pour tourner de courts métrages sur le quotidien des populations. »
Cependant, « on a beaucoup de difficultés parce que nous sommes des débutants. En ce sens, nous aimerions que les services techniques à travers l’État nous aident financièrement et sur le plan de la formation. Je voudrais qu’on nous appuie en matériel de tournage aussi. Si nous demandons à l’État de l’aide, c’est pour matérialiser l’emploi des jeunes… »