Il explique que la plupart des producteurs, après la pesée de leurs récoltes, repartent avec des bons impayés et sans argent. C’est pourquoi il appelle l’État à intervenir pour résoudre ce problème, d’autant plus que la pression des banques pour le remboursement des crédits de campagne se fait de plus en plus forte.
Selon Bassirou Barry, « on brade le sac d’arachide entre 15 000 F et 16 000 F CFA sur les marchés locaux, par crainte de ne pas pouvoir vendre la récolte. Cependant, moi, je ne vends pas à moins du prix fixé par l’État, c’est-à-dire 305 F CFA le kg. Si je ne trouve pas de client à ce prix, je préfère transformer ma production en pâte d’arachide pour la revendre sur les marchés hebdomadaires. D’ailleurs, j’ai stocké 20 tonnes d’arachides dans mon magasin. »
Cependant, il déplore une situation préoccupante : « Certains opérateurs achètent l’arachide en promettant de l’acheminer vers l’usine, mais ils doivent encore de l’argent aux producteurs de Medina Yoro Foula et de Badion. Cette situation a fini par créer une psychose parmi les producteurs, car beaucoup attendent cet argent pour se marier ou pour d’autres besoins urgents. » Il ajoute : « Certains ont des femmes qui viennent d’accoucher et qui attendent cet argent pour prendre soin d’elles-mêmes. À cela s’ajoute la pression des banques pour le remboursement des crédits de campagne. »
Face à cette situation, Bassirou Barry lance un appel : « Nous demandons au président de la République, au Premier ministre et au ministre de l’Agriculture de nous venir en aide, car nous sommes épuisés et très préoccupés par cette situation… »