Des réglementations non appliquées
Les boulangers font également face à une augmentation vertigineuse des coûts de production. Les intrants essentiels comme la levure, le sel iodé ou le papier d’emballage ont vu leurs prix grimper de manière alarmante. À titre d’exemple, le prix du carton de levure est passé de 20 000 F en 2019 à plus de 30 000 F aujourd’hui. À cela s’ajoute la difficulté d’accéder à du carburant subventionné : beaucoup de boulangeries doivent acheter leur gasoil au prix fort (755 F le litre au lieu des 425 F prévus).
Des promesses encore en attente
Face à cette situation critique, les boulangers lancent un appel solennel au Premier Ministre et au Président de la République.
-L’application stricte des réglementations existantes, pour mettre fin à l’anarchie.
-La suppression des taxes sur les intrants et la réduction des droits de douane sur des produits comme la levure.
Les artisans boulangers insistent sur l’urgence d’une action coordonnée de tous les ministères concernés, notamment le Commerce, l’Intérieur et les Forces armées.
Cette bataille dépasse le cadre des boulangers. Elle concerne également les consommateurs, qui méritent un pain de qualité fabriqué et livré dans des conditions respectueuses des normes d’hygiène. Laisser perdurer cette situation reviendrait à encourager la concurrence déloyale et à sacrifier un secteur vital pour l’économie sénégalaise.
Les boulangers, tout en continuant à rechercher des solutions avec les autorités, avertissent que l’absence de mesures concrètes pourrait entraîner une faillite massive dans leur secteur. La balle est désormais dans le camp de l’État, qui doit agir pour éviter une crise économique et sociale majeure.