Le quartier Som de Thiès est en deuil après la mort tragique de Pape Demba Cissokho, un maçon de 40 ans, décédé des suites d’une violente agression par son propre journalier. Entre incompréhension, colère et tristesse, L’Observateur revient sur les circonstances de ce drame qui choque toute une communauté.
Un différend fatal
Le drame s’est joué sur un chantier à Thiès où Pape Demba Cissokho, chef de chantier respecté, avait engagé un journalier pour accélérer les travaux. Selon L’Observateur, la journée de travail s’était déroulée sans incident jusqu’à l’heure de la descente, lorsque le journalier a réclamé son salaire.
Ne disposant pas immédiatement de la somme, le maçon a demandé à son employé de patienter pendant qu’il attendait un paiement du propriétaire de la maison. Mais cette demande a été mal accueillie par le journalier, qui a rapidement perdu patience. Convaincu qu’il ne serait pas payé, il est allé chercher son grand frère pour régler le différend.
Une agression d’une rare violence
La situation a dégénéré lorsque le journalier et son frère sont revenus sur le chantier. Selon les témoins cités par L’Observateur, les deux hommes ont violemment roué de coups Pape Demba Cissokho, le laissant inconscient et gravement blessé. Transporté en urgence à l’hôpital régional de Thiès, le maçon a été admis en réanimation. Malgré 17 jours de soins intensifs, il a succombé à ses blessures, plongeant sa famille dans une douleur indescriptible.
Le témoignage poignant de la veuve
La femme de la victime, encore sous le choc, a livré un témoignage bouleversant à L’Observateur. « D’habitude, mon mari rentre à la maison à 19 heures. Ce jour-là, il n’était toujours pas là à 20 heures. Quand son ami Mbaye Diène est venu m’annoncer qu’il était malade et à l’hôpital, j’ai compris que quelque chose de grave s’était passé. Je l’ai trouvé en réanimation, immobile, incapable de parler ou de bouger. Il a succombé après 17 jours d’hospitalisation. »