L’audience tenue hier devant la Chambre criminelle de Dakar a dévoilé les détails glaçants d’une affaire mêlant manipulation, abus de confiance et chantage. Comme le rapporte L’Observateur, l’accusé I. Baldé risque 10 ans de prison pour viol et 2 ans pour diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs. Retour sur une affaire où trahison et perversion se mêlent dans un scénario sordide.
Un triangle de confiance brisé
Tout commence en 2022, lorsque Ndèye Ami, jeune collègue de l’accusé, est mise en relation avec un émigré récemment revenu de France, présenté par I. Baldé comme un potentiel bienfaiteur. Ce dernier promet qu’une relation avec l’émigré, nommé Cheikh, pourrait lui ouvrir des opportunités financières, notamment un financement de 2 millions de FCFA pour son commerce.
Séduite par l’idée, Ndèye Ami entame une relation virtuelle avec l’émigré. Cette idylle à distance, marquée par des échanges de photos intimes, semble consensuelle. À ce stade, I. Baldé, ami proche des deux protagonistes, joue un rôle de médiateur rassurant. Cependant, la situation prend un tournant cauchemardesque lorsque l’émigré retourne en France.
Une usurpation et un stratagème diabolique
Profitant de l’accès au téléphone de Cheikh, I. Baldé se fait passer pour lui sur WhatsApp. Sous cette fausse identité, il manipule Ndèye Ami en lui demandant d’envoyer des vidéos intimes, mais avec une exigence inhabituelle : ces vidéos doivent inclure I. Baldé lui-même, présenté comme un intermédiaire dans les fantasmes de l’émigré.
Convaincue d’agir sous la demande de son prétendu partenaire, la victime accepte. Mais l’accusé, dans un jeu cruel, rejette systématiquement les vidéos, prétextant qu’elles ne sont pas satisfaisantes. Ce cycle se répète à plusieurs reprises, jusqu’à ce que la victime, épuisée, décide de rompre cette manipulation.
C’est alors que I. Baldé montre son véritable visage, menaçant de diffuser les vidéos compromettantes. Pou…