Les rebelles, emmenés par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham, ont fait chuter le président Bachar el-Assad, qui aurait fui le pays, mettant fin à cinq décennies de règne sans partage de la famille Assad. Le Premier ministre se dit prêt pour toute « passation » de pouvoir et à coopérer avec le « leadership » que choisira le peuple.
Les rebelles, emmenés par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham, ont fait chuter le président Bachar el-Assad, qui aurait fui le pays, mettant fin à cinq décennies de règne sans partage de la famille Assad. Le Premier ministre se dit prêt pour toute « passation » de pouvoir et à coopérer avec le « leadership » que choisira le peuple.
Les rebelles islamistes syriens ont annoncé dimanche l’arrivée de leur chef, Abou Mohammed al-Jolani, quelques heures après la chute de la capitale syrienne aux mains de la rébellion armée. « Le dirigeant Ahmed al-Chareh (vrai nom de Jolani) s’est prosterné et a baisé le sol » à son arrivée à Damas, a annoncé la chaîne Télégram de la coalition rebelle, dirigée par sa formation. Sur les images, on peut voir le chef de Hayat Tahrir al-Sham (HTS) se prosterner sur une pelouse.
Les forces rebelles poursuivent leur déploiement à Damas et prennent le contrôle des sites sensibles de l’État dans la capitale et sa périphérie, quelques heures après la chute du régime et le départ du président Bachar el-Assad, rapporte notre correspondant au Liban, Paul Khalifeh. Deux puissantes explosions ont été entendues en fin de matinée dans le quartier huppé de Mazzé au centre de Damas. L’annonce par l’armée israélienne d’un raid contre des dépôts d’armes et de munitions sur l’aéroport militaire de Mazzé pourrait expliquer ces déflagrations qui ont résonné dans toute la capitale syrienne.
Une capitale qui vit encore au rythme des célébrations de la chute de Bachar el-Assad. Des civils et des combattants rebelles dansent, chantent et tirent en l’air sur les places publiques. Des centaines de détenus politiques ont été libérés des prisons tristement célèbres de Sayednaya et de la « Branche de Palestine ». Certains, emprisonnés depuis de longues années, n’arrivaient pas à croire que le régime était tombé. Les seuls incidents notables sont l’incendie des bâtiments des services de sécurité dans le quartier de Kfarsoussa et le saccage de l’ambassade d’Iran, dont le personnel avait été évacué avant la chute du régime.
Pendant ce temps, les dirigeants rebelles s’efforcent d’assurer une transition organisée en coordination avec le Premier ministre Mohammad al-Jalali, nommé par Bachar el-Assad en septembre. Le chef de HTS, fer de lance du mouvement rebelle, Ahmad al-Chareh, a déclaré que toutes « les institutions de l’État syrien seront supervisées par l’ancien chef du gouvernement, jusqu’à ce qu’elles soient remises officiellement », aux nouvelles autorités.
Sur une vidéo qui a circulé sur les réseaux sociaux, on peut voir Mohamed al-Jalali, encadré par des combattants rebelles qui l’escortaient vers l’hôtel Four Seasons, pour rencontrer les chefs de la rébellion.
« L’État de barbarie est tombé », se félicite Emmanuel Macron
Le président français Emmanuel Macron s’est félicité dimanche que « l’État de barbarie » soit « tombé » en Syrie avec la chute du président Bachar el-Assad, mais il a souligné que la France resterait « engagée pour la sécurité de tous » dans la région. « L’État de barbarie est tombé. Enfin », a salué le chef de l’État sur le réseau social X. « La France restera engagée pour la sécurité de tous au Moyen-Orient », a-t-il ajouté, au regard des incertitudes entourant ce changement de régime.