Les dirigeants mondiaux sont réunis ce dimanche au siège de l’ONU à New York pour le Sommet de l’avenir, une occasion unique de réinventer le système multilatéral et d’orienter l’humanité sur une nouvelle voie pour résoudre les défis à long terme.
« Il y a de l’espoir »
Le Pacte pour l’avenir ne se contente pas de répondre aux crises actuelles mais pose les bases d’un nouvel ordre pacifique pour tous les pays.
Il renforcera les Objectifs de développement durable (ODD) et aidera à développer des sociétés plus inclusives et plus justes, a déclaré M. Yang, ajoutant que nous devons avancer dans un esprit de solidarité.
Le Sommet est un appel à l’action et la dignité humaine doit être au centre d’un nouvel ordre fondé sur la justice et l’équité, a-t-il affirmé.
Le Sommet a été conçu au plus fort de la pandémie de Covid-19, alors que l’ONU avait le sentiment que, plutôt que de coopérer pour faire face à cette menace mondiale, les pays et les peuples s’étaient éloignés les uns des autres. Il se déroule pendant deux jours, les 22 et 23 septembre, et a été précédé de deux journées d’action impliquant notamment des représentants de la jeunesse.
Période de turbulence
« Nous devons prendre dès maintenant les premières mesures décisives pour actualiser et réformer la coopération internationale afin de la rendre plus interconnectée, plus juste et plus inclusive, et aujourd’hui, grâce à vos efforts, nous y sommes parvenus », a-t-il dit.
Selon lui, le Pacte pour l’avenir, le Pacte numérique mondial et la Déclaration sur les générations futures « ouvrent la voie à de nouvelles possibilités et opportunités ». « Ces trois accords historiques marquent un tournant vers un multilatéralisme plus efficace, plus inclusif et fonctionnant plus en réseaux », a-t-il ajouté.
Notre avenir « est entre nos mains », a dit le Président de l’Assemblée générale, Philémon Yang, qui a ouvert le Sommet.
Agir maintenant
Il a mis les Etats membres au défi de passer à l’action, en privilégiant le dialogue et la négociation, en mettant fin aux guerres qui déchirent le monde, et en réformant la composition et les méthodes de travail du Conseil de sécurité. Il les a encouragés à accélérer la réforme du système financier international et à placer les nouvelles technologies au service de l’intérêt supérieur de l’humanité.
« Ce qui détermine notre succès – ou échec, ce n’est pas l’adoption d’accords, mais bien nos actions et leur impact sur la vie des populations que nous servons », a dit le Secrétaire général
Le Pacte pour l’avenir, que contient-il ?
- Donner un nouvel élan aux Objectifs de développement durable (ODD) et à l’Accord de Paris sur le climat, deux accords historiques de 2015 qui ont connu des progrès hésitants et des échéances ratées.
- Mener la transition vers une économie plus juste et plus équitable en abandonnant les combustibles fossiles dans les systèmes énergétiques et accélérer les actions au cours de cette décennie pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.
- Écouter les jeunes et les inclure dans la prise de décision, aux niveaux national et mondial.
- Établir des partenariats plus solides avec la société civile, le secteur privé, les autorités locales et régionales, etc.
- Redoubler d’efforts pour construire et maintenir des sociétés pacifiques, inclusives et justes et s’attaquer aux causes profondes des conflits.
- Protéger tous les civils dans les conflits armés.
- Accélérer la mise en œuvre des engagements sur les femmes, la paix et la sécurité
Les gouvernements sont également tenus de former un groupe scientifique mondial impartial sur l’IA et d’entamer une conversation internationale sur la gouvernance de l’IA au sein de l’ONU.
La Déclaration sur les générations futures, également annexée au Pacte, fait écho à l’appel de la Charte des Nations Unies à préserver les générations futures du fléau de la guerre, et engage pour la première fois les gouvernements à prendre en compte les intérêts des générations futures dans les décisions prises aujourd’hui.