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Archives journalières : 8 avril 2024
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Ce dimanche 7 mars 2024, le Rwanda a commémoré le 30ème anniversaire du seul génocide qui s’est produit en Afrique. Plus de 800.000 personnes tuées en 100 jours et pas moins de 250.000 femmes violées. Seize (16) C...
J’ai connu notre illustre défunt Mahammed Boun Abdallah DIONNE quand j’étais étudiant, par le biais de l’Amicale des Eléves et Etudiants ressortissants de Gossas, lui-même étant digne fils de Gossas. Il nous avait assistés au temps, mettant à notre disposition un appartement pour loger les étudiants qui n’avaient pas de chambre à l’université. Je me rappelle jeune étudiant de son commerce facile, de son sens de l’humour et de sa densité intellectuelle. Plus tard, nous l’avons vu gravir les marches escarpées de la République jusqu’à titillé son acmé avec sa candidature à la Présidence de la République. Sa disparition nous a ainsi beaucoup attristés et nous prenons ce prétexte difficile et douloureux pour faire une petite lecture de son dernier livre, Le lion, le Papillon et l’abeille et ainsi lui rendre un hommage amplement mérité.
Il y a quelques jours, en parcourant les rayons de la librairie 4 vents de Dakar, j’ai trouvé le nouveau livre de Mahammed Boun Abdallah DIONNE intitulé le Lion, le papillon et l’abeille, titre en référence au légendaire boxeur Mouhamed Ali. Je l’avais acheté par curiosité et par chauvinisme parce qu’étant comme lui natif de Gossas. Je pensais que c’était un livre programme comme on en trouve maintenant à la veille des joutes électorales, un livre qui retrace juste les axes programmatiques d’un candidat prêt à conquérir les suffrages des sénégalais, avec un contenu fort séduisant parsemé de promesses difficilement réalisables.
Dés la première page, je me suis rendu compte que je m’étais trompé sur toute la ligne. En fait, ce livre est l’œuvre d’un panafricaniste lucide et rigoureux avec une lecture affinée et actualisée des enjeux et défis du développement de l’Afrique, loin du populisme souverainiste ambiant à l’œuvre dans le pays, porté par une élite qui déclare ex cathedra que le changement se réalise comme par une baguette magique. A travers ce livre d’une rigueur scientifique et d’une érudition notoire, je découvre une autre version de l’ancien premier ministre, un intellectuel moderne qui maitrise les problématiques complexes de l’économie du développement qu’il traite avec méthodologie dans le livre en question.
L’intitulé du livre, symbolique et surtout métaphorique, intrigue à premier contact. On se demande de quoi doit-il traiter véritablement. L’intitulé nous raméne en effet à une célèbre citation sur Mouhamed Ali, « flotter comme un papillon, piquer comme une abeille. C’était son style sur le ring. Mais dans la vie, il était un lion. ». Mahammed DIONNE pense que les vertus naturelles du lion, du papillon et de l’Abeille peuvent inspirer pour mieux adresser les questions de développement en Afrique. Le lion, « archétype de leadership et de souveraineté », « symbole de la force et du courage », « illustre l’autorité de la détermination du Gouvernement à mener des politiques publiques vertueuses et porteuses de bien-être pour tous, dans un cadre de gouvernance équilibrée de sécurité ». Les vertus de dur à cuir et de courage du lion qui permettent d’adresser le « hardware national » doivent être combinées à la flexibilité et la capacité d’adaptation du papillon. Ainsi, « Autant il nous faut des gouvernements activistes et développeurs car tout reste encore à construire, autant il nous faut aussi doter les citoyens des nécessaires talents leur permettant de voler de leurs propres ailes. ». Le complément fécond des vertus du lion et du pavillon est le productivisme de l’abeille. De par « son rôle irremplaçable dans la production du miel, le nectar des dieux », l’abeille peut inspirer la société des hommes et particulièrement le monde des entreprises pour des stratégies plus affinées de développement économique et industriel.
Le livre de notre défunt compatriote regorge de thèmes pertinents mais les questions du souverainisme et du bien commun, thèmes assez actuels qui intéressent à plus d’un titre les sénégalais eu égard au plébiscite de leur porte étendard les plus remarqués à la récente élection présidentielle, ont attiré plus notre attention.
En ces temps de fièvre patriotique sénégalaise, les thématiques de l’indépendance, de la souveraineté, du bien commun font l’objet de débats houleux, tant dans les espaces médiatiques dédiés aux élites intellectuelles, que dans les marchés et certains espaces improbables. Le Premier Ministre DIONNE nous rappelle, en reprenant la définition du mot souverain de John Austin, qui est « celui qui possède le pouvoir suprême et est indépendant, c’est-à-dire ne doit obéir à un autre gouvernement », la nécessité d’en saisir les contours objectifs parce que le souverainisme africain est une « noble cause très souvent portée par de mauvais serviteurs. ». En Afrique le souverainisme est souvent faussement pensé comme un repli humain, technologique et social, ce qui peut limiter en soi les nécessités objectives de transformation dont le continent à besoin. Notre cher Mahammed nous appelle ainsi à une conception positive de la souveraineté appréhendée dans un vaste ensemble panafricain. Il s’agit selon lui « d’associer les Etats nationaux indépendants qui, volontairement, décident de mutualiser certaines de leurs compétences telles que la diplomatie, la défense et la monnaie. Un tel système de souveraineté sous régionale africaine exprimerait un niveau d’intégration plus poussé que les actuelles communautés économiques régionales ».
Les biens communs, abordés sous l’angle de l’intérêt général et considérés comme accélérateurs de compétitivité et de développement d’un pays, occupe une place déterminante dans le livre. Ainsi selon lui, « sans une éthique du bien commun, la démocratie dégénère en autocratie ». Cette éthique du bien commun doit s’adosser sur une sobriété de l’activité publique parce que « face à la maigreur actuelle des ressources publiques et à l’impératif de leur optimisation, la sobriété de l’activité publique se présente ainsi comme une exigence économique et morale. En tant que responsables africains, notre devoir collectif envers la jeunesse africaine nous l’impose. »
Ces deux thèmes de la souveraineté et du bien commun montrent à suffisance l’éthique de la responsabilité et l’éthique de la conviction panafricaine de notre cher Mahammed BOUNNE DIONNE. Cette éthique qui a irrigué tout au long de son parcours brillant son sens pratique est l’aspect de le plus illustratif de sa personnalité. Républicain dans l’âme, ancré dans les valeurs traditionnelles africaines de dialogue et de partage et imprégné de l’esprit du « khidma », notre défunt compatriote aura servi la république jusqu’à son dernier souffle. A la jeunesse africaine, il laisse une œuvre qui pourra servir de viatique et de pense-bête, notamment pour le nouveau régime marqué par le sceau du souverainisme.
Tel un lion, il aura marqué de son courage la nation sénégalaise ; à l’image d’un papillon, il aura survolé sa génération avec son humilité légendaire ; Enfin, il peut être désormais considéré comme l’abeille qui a apporté la promesse du développement avec cette mielleuse œuvre qu’il lègue à notre génération et aux générations futures.
Repose en paix, illustre compatriote.
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