Me Ciré Clédor Ly, avocat de Ousmane Sonko, a envoyé une lettre de réclamation au ministre de l’Intérieur. Dans sa lettre de protestation contre les forces de l’ordre et de sécurité qui l’empêchent d’accéder au domicile de son client mis en résidence surveillée a rappelé au ministre Antoine Diome les ratifications internationales que le Sénégal a signées en ce qui concerne les droits humains.
« Le Sénégal ne saurait renier ses engagements internationaux et les articles 23 alinéa 1 de la Déclaration Universelles des Droits de I ‘Homme ; 6 alinéa 1 du Pacte International Relatif aux Droits Economiques Sociaux et Culturels ; 15 de la Charte Africaine des Droits de I ‘Homme et des Peuples ; 4 alinéa 1 in limine du Règlement 05 de I’UEMOA ; 8.10 de la Constitution de 2001modifiée ; 4 alinéa 2 de la loi 84-09 du 04 Janvier 1984 sur le Barreau ; 392 du Code pénal Rappelant au passage les dispositions de I ‘article 12 de la Déclaration universelle des Droits de I ‘Homme et des Peuples de 1789 intégré dans le corpus juridique » fait savoir l’avocat de l’opposant condamné dans le dossier de viol et menaces de morts répétitifs à deux ans d’emprisonnement ferme.
Selon le texte parcouru à Dakaractu, « depuis trois (03) jours, je me suis rendu neuf (09) fois au domicile de mon client Monsieur Ousmane Sonko chef de l’opposition qui a besoin de parler et de communiquer avec ses conseils. Je suis victime de refus systématique de contact avec mon client qui a besoin de moi pour des raisons professionnelles ».
« Personnellement victime, je me permets de rappeler que la Défense est un droit absolu auquel il ne peut être apporté aucune restriction. Ce droit est reconnu et respecté même dans les États dictatoriaux et fascistes. Il m’a toujours été répondu après plus d’une heure d’attente et de consultations téléphoniques de la hiérarchie : Nous sommes désolés Maître, mais nous avons reçu ordre de ne pas vous laisser approcher votre client qui ne peut non plus sortir de sa maison pour vous rejoindre » regrette l’avocat.