En marge de l’atelier organisé par les acteurs du système éducatif africain, particulièrement ceux du Sénégal, suite à la publication du rapport mondial Pleins feux sur l’achèvement de l’éducation de base et apprentissages fondamentaux en Afrique, produit par l’Unesco ce jeudi 24 Avril à Diamniadio, le Directeur exécutif de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (COSYDEP), Cheikh Mbow, en a profité pour alerter sur l’impact de la situation politico-judiciaire dans l’espace scolaire. Selon lui, face à cette situation menaçante, toute la communauté éducative est interpellée afin de trouver des solutions et bien négocier les quelques semaines qui nous séparent des examens de fin d’année.
« Les activités politico-judiciaires impactent négativement les enseignements/apprentissages, avec des grèves et des arrestations d’enseignants. Par exemple, à Ziguinchor et Sédhiou, les cours ont été suspendus jusqu’à jeudi prochain. Comment appréciez-vous la situation ? », a-t-il déploré en soutenant que dans une année scolaire, chaque heure perdue impacte les performances. Les conséquences des affaires politico-judiciaires peuvent être nocives aux objectifs éducatifs de l’année.
Poursuivant son analyse, le directeur exécutif de la Cosydep appelle à une distinction entre les activités éducatives et celles dans l’espace politique pour épargner les écoles de ces impacts négatifs des activités politico-judiciaires. « Nous avons, sans cesse, répété que si nous voulons un climat paisible dans nos écoles, il faut mettre l’éducation à l’abri du jeu des acteurs politiques. Les acteurs doivent, à l’unanimité, faire de cela une règle de conduite, de par leurs actes et leurs discours », a sermonné Cheikh Mbow, enseignant de formation qui estime que l’éducation doit être considérée comme levier de développement, comme bien public, comme droit fondamental et non pas comme privilège.a
     
 
  