Longtemps rejeté par une partie des communautés riveraines du village Niafrang, situé dans la commune de Kataba 1, dans le département de Bignona, le projet d’exploitation du zircon de de Niafrang fait actuellement l’objet de toutes les convoitises. Astron Limited qui a bénéficié de la confiance de l’Etat du Sénégal pour l’exploitation de la richesse, déclarée persona grata par les populations de Kabadio a hier, devant la presse, clarifié les débats.
Pour rappel, c’est la compagnie australienne Carnegie Corporation, devenue Astron Limited qui est à l’origine de la découverte de ce gisement en 2008 après d’intenses efforts de recherche et d’investissement le long de la côte casamançaise. Un permis d’exploitation a alors été octroyé à cette compagnie qui pouvait ainsi légalement démarrer l’activité d’exploitation, après les formalités d’usage. Mais, «du fait de désinformation et de rumeurs véhiculées par les opposants au projet dont la plupart sont des étrangers qui lorgnaient sur le projet, la phase d’exploitation n’a pas pu démarrer, en raison des contestations d’une partie des populations riveraines», a fait savoir Ibrahima Diaw de Astron Limited.
Poursuivant, «le ministère chargé des Mines et de la Géologie avait alors ordonné la suspension des activités du projet, le temps d’obtenir l’adhésion des populations dans leur globalité. Aujourd’hui, la donne a complètement changé. Les populations en général, et la jeunesse de Diouloulou en particulier, s’étant mieux informé et s’étant rendu compte que ces rumeurs n’étaient pas fondées, ont adhéré au projet et sont désormais favorables à la mise en œuvre de la phase d’exploitation du projet», a ajouté Ibrahima Diaw.
Détenteur légitime de la licence d’exploitation, «la société Astron Limited s’active à rencontrer les parties prenantes au projet pour en discuter les modalités de mise en œuvre, notamment en ce qui concerne la prise en charge des attentes de la population. Pendant ce temps, un groupuscule de personnes essaie de positionner la société gambienne G-Sand détenue par un natif de Banjul et collaborant avec des hommes d’affaires chinois.
A en croire d’ailleurs les jeunes de la localité, les membres de deux familles du village de Kabadio auraient déjà perçus des montants d’argent importants pour positionner G-Sand sur l’exploitation du gisement de Niafrang. Des échauffourées ont eu lieu le week-end dernier entre ce groupuscule et les populations de Niafrang qui ne veulent pas entendre parler de G-Sand et de ses partenaires chinois. La raison avancée par les populations de Niafrang et les jeunes de la localité est simple, la catastrophe écologique laissée par le G-Sand sur le site de Sanyang montre que la compagnie gambienne n’a ni le savoir-faire, ni les moyens techniques pour réhabiliter correctement la dune de Niafrang après son exploitation. En plus du fait que G-Sand n’a aucune légitimité sur un gisement qu’il n’a pas découvert et pour lequel il n’a investi aucun franc, c’est son manque de professionnalisme qui l’écarte du choix des populations averties», a soutenu M. Diaw.
Si pour les personnalités d’Astron Limited, l’administration minière a abondé dans le même sens que les populations, «elle (l’administration minière) a réaffirmé son choix sur Astron Limited en lui renouvelant le permis d’exploitation qui arrivait à expiration. Mais G-Sand et ses représentants persistent dans une concurrence déloyale et continuent de semer le trouble sur ce projet et dans la localité. Astron Limited, fort de ses droits, de son professionnalisme éprouvé et de l’adhésion de la majorité de la population au projet, compte sur l’ultime appui de l’administration minière pour écarter définitivement et explicitement sur ce projet un acteur qui méprise la légalité», a conclu Ibrahima Diaw.