Le chef d’antenne de la zone sud de l’Office national de la formation professionnelle (ONFP), Mamadou Saliou Diallo, passe au peigne fin la formation professionnelle.
Ingénieur de formation, il estime que l’antenne a déroulé beaucoup de formation dans les domaines de la transformation des fruits et légumes et des produits locaux, le transport, l’électricité et la plomberie entre autres. Et toutes ces formations accompagnées de certification ont été au bénéfice des jeunes, des femmes et des migrants de retour de Ziguinchor, de Kolda et de Sédhiou. Et grâce à l’implantation de l’antenne dans la zone, beaucoup de jeunes et de femmes ont eu des métiers aujourd’hui.
Dans cette lancée, beaucoup de conducteurs de taxi moto jakarta ont bénéficié de métiers décents comme la plomberie, la menuiserie, l’électricité de bâtiment entre autres. Et selon lui tous ces acquis émanent de la volonté du chef de l’État qui a donné des directives pour que la formation professionnelle soit une réalité. Et dans la foulée, nous avons suivi les instructions de notre DG, Mamadou Mounirou Ly qui nous a toujours montré sa disponibilité et son accompagnement pour faire des résultats.
Selon Mamadou Saliou Diallo, « j’ai pris service en 2020, il y’a 3 ans de cela, mais nous avons énormément fait de formation dans la zone. Si on prend l’exemple de Kolda, dès mon arrivée, nous avons lancé un vaste programme de formation dans le secteur. Et c’est un programme qui s’appuie sur l’entrepreneuriat agricole en milieu rural, car pour nous, l’objectif était de former des jeunes dans les métiers de l’agriculture et de l’élevage. » En ce sens, il soutient que « nous avons vu que la région cible était Kolda. Et nous avions trouvé que le département de Médina Yoro Foula et Vélingara répondaient aux critères car réunissant la production agricole et le cheptel de la région. Et c’est dans ce cadre que nous avons déroulé ces sessions de formation. Ainsi, l’objectif était toujours de former les jeunes de Médina Yoro Foula aux métiers de l’agriculture et de l’élevage. »
À cela, il ajoute : « à Kolda, nous avons lancé un vaste programme de formation pour les femmes avec une ambition d’enrôler 500 femmes en les formant pour les autonomiser. En ce sens, nous les avons formées aux métiers de l’agroalimentaire et plus spécifiquement dans la transformation des céréales locales et des fruits et légumes, dans la restauration, la pâtisserie et aussi dans la saponification entre autres. »
Revenant sur les objectifs, il soutient : « il y a une volonté affichée du chef de l’État en matière d’autosuffisance alimentaire et nous sommes convaincus que nous pouvons véritablement accéder à l’autosuffisance alimentaire. Et pour ce faire, il faut nécessairement que la chaine de valeur soit maitrisée passant inévitablement par la transformation des produits locaux et l’implication des populations locales…
Je pense que l’implantation de l’ONFP dans la zone est une aubaine pour les populations du Fouladou. D’ailleurs, je rappelle qu’il y avait un souci de formation des populations. Mais avec cette antenne décentralisée, la volonté de l’ONFP est de se rapprocher des populations. Maintenant avec ce rapprochement, il y a eu un impact positif à Kolda. Dans cette optique, on a pratiquement la même chose à Ziguinchor où les jeunes s’adonnent aux métiers de jakarta. Mais aujourd’hui, grâce à ces formations,0 beaucoup de jeunes ont été enrôlés et formé à des métiers décents. C’est pourquoi, quand je suis arrivé, on a tout fait pour avoir des formations qui permettent aux jeunes d’être opérationnels avec des métiers porteurs. »
Pour Kolda, il précise : « nous avons formé des jeunes en électricité au nombre de vingt (20), vingt (20) plombiers qui aujourd’hui gagnent des marchés à Kolda. Mais aussi, nous les avons initiés aux métiers du carrelage. Et si nous avions lancé ces formations, c’est pour freiner l’avancée ou la prolifération du métier de jakarta et permettre aux jeunes d’avoir un métier décent. » Dans la foulée, il précise « avec la découverte du pétrole et du gaz, nous avons pensé en collaboration avec le projet PDGS de former les jeunes aux métiers des hydrocarbures. C’est dans cette optique que nous avons eu à former à Ziguinchor les jeunes dans les métiers de pompistes, des graisseurs industriels, des managers de station. Ces métiers vont permettre à ces jeunes une fois le pétrole exploité d’être opérationnels sur le marché de l’emploi car ils ont des titres professionnels. »
Nous remercions par ailleurs, le Maire de Kolda El Hadj Mame Boye Diao pour son appui pour la formation des 500 (cinq cents) femmes de Kolda.
Dans le choix de la cible, il souligne : « nous avons d’autre cibles comme les migrants de retour comme le cas de la région de Kolda. À ce titre, nous sommes conscients que les départs sont liés à des raisons souvent économiques. C’est pourquoi, nous avons pensé à les accompagner pour qu’ils retrouvent leur dignité et leur réinsertion socioprofessionnelle. »
Sur la certification, il estime que « on est signataire de beaucoup de conventions avec des structures de l’État et du privé. C’est pourquoi, aujourd’hui, si on est formé par l’ONFP, on a la certification naturellement. Et celle-ci va faciliter beaucoup plus l’accompagnement de l’État ou de la DER ou d’autres structures de financement. Et avec notre attestation ou certification, cela prouve qu’on a les compétences. D’ailleurs, aujourd’hui l’État ne finance pas à l’aveuglette car la formation est un préalable… »