La cour d’assises de Paris a suivi les réquisitions dans la condamnation des trois accusés: Yury Sushkin, le mercenaire biélorusse, Ange Gnanduillet et Patrice Ouei, les deux officiers ivoiriens.
Le verdict est tombé ce jeudi 15 avril à Paris dans l’affaire du bombardement de Bouaké. La cour d’assises spéciale a condamné les trois accusés, jugés en leur absence, à la réclusion criminelle à perpétuité pour assassinats et tentatives d’assassinats.
Selon France3, cette peine est conforme aux réquisitions de l’avocat général qui avait demandé la peine maximale pour le pilote biélorusse et les deux officiers ivoiriens, jugés pour avoir mené, le 6 novembre 2004, un bombardement contre un camp militaire français en Côte d’Ivoire. Le raid avait causé la mort de dix personnes, dont neuf militaires de Poitiers et Angoulême, et fait trente-quatre blessés.
Sans attendre le verdict, nombre de parties civiles, présentes tout au long des quinze jours de procès, n’ont pas caché leur déception. Pourquoi le bombardement a-t-il eu lieu ? Qui l’a commandité ? Pourquoi les responsables n’ont-ils jamais été livrés à la France ? Aucune de leurs interrogations n’a trouvé de réponse. Pas même après les auditions, pourtant très attendues, des ministres de l’époque.