Devant les relances persistantes de deux entreprises qui avaient adressées des demandes de licences au département, le Ministre a demandé à la direction en charge de ces questions les raisons qui empêchaient de donner une suite aux dites requêtes qui dataient de 2019.
La situation actuelle de pandémie et les mesures prises pour empêcher les regroupements furent présentées comme les seules raisons empêchant de réunir la commission consultative.
Considérant que l’État doit continuer à assurer sa mission, le MPEM a instruit le Directeur des Pêches Maritimes d’organiser une consultation à distance de tous les membres de la commission consultative pour recueillir leurs avis, afin de lui permettre de donner une suite à ces demandes dans un sens ou dans un autre.
Ce qui fut fait, à l’image de toutes les organisations qui continuent, aujourd’hui, de travailler, au niveau national comme international, à l’exemple même du Gouvernement de la République.
Saisissant ce prétexte, le GAIPES a jugé utile de répondre au ministère par une lettre ouverte accusatrice, rappelant des faits tout au plus du passé, en se jouant d’amalgames et de manipulations grossières, avec un but non caché de vouloir faire chanter le Gouvernement. En atteste toute la campagne médiatique orchestrée pour tromper l’opinion en lui faisant croire que nous avions déjà donné 56 nouvelles licences à des chinois.
Nous avons, par la suite, enregistré la balade du DG de SOPASEN et Président du GAIPES Monsieur Saer SECK, dans les différents médias, suivi par l’ancien Directeur général Adjoint de la même société, aujourd’hui Administrateur Monsieur Adama LAM, puis de la directrice générale actuelle de cette même société Mme Fatou NIANG.
Nous avons enregistré leurs tentatives d’embarquer les acteurs de la pêche artisanale, les femmes transformatrices, pourtant premières victimes de leurs pratiques qui n’ont de mobiles que de préserver un monopole aujourd’hui inexplicable sur des pêcheries, dans des zones en concurrence directe avec la pêche artisanale, occasionnant régulièrement des accidents au détriment exclusif des artisans pêcheurs.
Conscients de leur toute-puissance de lobbyistes, adeptes des pratiques de chantage dont le but ultime est de leur permettre d’exercer eux-mêmes les prérogatives du ministère contre tout développement de leurs concurrents, ils ont financé une campagne de désinformation en stigmatisant un pays étranger, au demeurant partenaire important du Sénégal :
– conception de films diffusés dans les réseaux sociaux dans lesquels vous ne verrez jamais les vrais bateaux du GAIPES mais des pirogues ;
– achat de bandeaux de premières pages dans différents journaux et sites internet ;
– achat de pages entières de journaux (souvent la 6 et la 7 qui nous rappellent drôlement les zones de pêche de leurs navires en toute exclusivité ;
- publication de lettres ouvertes en y mettant des organisations rarement engagées par leurs instances habilitées ;
- campagne de pollution des réseaux sociaux par des acteurs à la solde etc….
Mais de toute cette agitation, en dehors de la malheureuse tentative de vouloir intimider et salir des citoyens, que reproche monsieur Saer SECK au Gouvernement actuel, puisque c’est de lui dont il s’agit, tous les autres n’étant qu’aux ordres (lui-même disant dans toute sa grandeur, et dans une émission de télévision, avoir donné des actions à l’un dont la sortie prétendument savante n’a consisté qu’à nous copier la définition de deux programmes du Gouvernement et des extraits du code de la pêche, et l’autre une employée de sa propre société) ?
Que reproche-t-il au Ministre ? De ne pas s’être enfermé dans son bureau pour répondre aux demandes régulièrement adressées au département, mais d’avoir demandé que l’avis de la commission consultative soit recueilli en s’adaptant aux réalités du moment ?
Monsieur SECK pense-t-il être plus digne de respect que tous les autres membres de ladite commission, lui qui est partie, financièrement intéressée, contrairement aux autres ?
Monsieur SECK est-il plus patriote que tous ces fonctionnaires qu’il s’échine à présenter comme des corrompus, allant jusqu’à dire à combien se négocie une licence ? Expérience personnelle ou accusation non assumée ?
Monsieur SECK a-t-il plus de droits que les autres entreprises sénégalaises qui ont choisi d’investir dans le secteur de la pêche, comme lui a eu à le faire, en s’associant avec des étrangers, et en démarrant avec une flotte étrangère ? Pour aujourd’hui être à la tête de quatre (04) armements (SOPASEN, Dakar Thon, SPT, SERT), avec 24 gros navires.
Au passage, puisqu’il invoque régulièrement l’OFNAC, est-il en mesure d’expliquer comment il a financé ses 24 navires, si, comme il l’a dit à deux émissions de télévision, les navires coûtent 5 milliards l’unité (faites le calcul).
Est-il en mesure de nous expliquer comment peut-il, toujours dans sa volonté de nous salir en nous présentant comme de petits types voulant faire ombrage au milliardaire que nous ne connaissons pas au point de devoir l’interpeller par un « hé », affirmer à cette émission télé faire 80 milliards de chiffre d’affaires et embaucher plus de 1060 personnes, quand ses états financiers déposés disent que son chiffre d’affaires est de 15 milliards en 2018, et que son navire KENTIA est acheté à 587 millions de Fcfa ?
Le service des grands comptes de la DGID devrait donner du crédit aux déclarations publiques du président du GAIPES.
Le GAIPES a-t-il des leçons à donner aux autres acteurs quand ses membres sont les auteurs de près de 62% des arraisonnements de 2013 à 2020 pour fraudes et autres comportements illégaux dans nos mers ? Monsieur Seck lui-même étant le propriétaire du dernier bateau arraisonné pour transbordement illégal en mer et pour fraude sur les mailles de ses filets, et pour lequel il a payé des dizaines de millions de consignation à la caisse de dépôts et de consignation !
Comment comprendre la démarche de ce club, quand on sait que c’est la deuxième organisation reçue par le nouveau ministre en décembre 2019, juste après son installation ?
Partant de leurs accusations, le ministre avait déjà lancé plusieurs vérifications pour lesquelles il avait exigé à tous les armateurs, avant renouvellement de leurs licences, la transmission de leurs statuts et de leurs états financiers, pour s’assurer du respect effectif des dispositions de notre droit positif : 51% au moins détenus par des sénégalais, mais aussi déclaration de l’activité au Sénégal, emploi de nationaux, et paiement des obligations fiscales et sociales, entre autres vérifications.
Comment pour des intérêts égoïstes tenter de nous présenter comme ceux qui ont le projet de vendre notre mer aux étrangers au mépris de la préservation de la ressource ?
On aura vite fait de sauter de joie par la suite, en présentant le ministre comme celui qui même s’il n’avait pas donné 56 nouvelles licences aux chinois, en aura au moins donné une, ultime preuve de ces accusations étalées en gros titres de première page.
Il s’avérera que la licence en question, dont la promesse était accordée depuis 2017, renouvelée en 2018 et 2019, appartient à une brave dame sénégalaise, ingénieure halieute de son État, exemple typique de ces sénégalais que le GAIPES ne voudrait surtout pas voir réussir en disposant de leurs propres navires.
Normal nous direz-vous quand on voit que la Directrice de la société FT2, jusqu’alors propriétaire d’aucun bateau, fait…