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CES GRANDS CHANTIERS DU TRANSPORT AERIEN AFRICAIN !

CES GRANDS CHANTIERS DU TRANSPORT AERIEN AFRICAIN !

Le secrétaire général de l’Association aérienne africaine (Afraa), Abderahmane Berthé, a relevé pour le déplorer les problèmes de connectivité qui freinent l’essor des transports aériens africains. Il s’exprimait hier, vendredi, au terme d’une visite de travail avec la Commission africaine de l’aviation civile (Cafac) et Air Sénégal. Une rencontre au cours de laquelle il a annoncé que la compagnie Air Sénégal est membre de l’Association depuis novembre dernier.

Le monde n’a jamais autant voyagé, d’après le dernier rapport de Jumia Travel dans lequel il est indiqué que la dynamique de plus en plus forte chaque année s’exporte en Afrique. Rien que pour 2018, conforte l’étude «le continent a accueilli sur son sol 67 millions de visiteurs, soit une hausse de 7% par rapport à 2017, faisant ainsi du continent la deuxième région du monde la plus visitée». En dépit de tout cela, le transport aérien africain peine à tirer son épingle du jeu, eu égard aux nombreuses restrictions que sont «les coûts élevés d’opération, (cherté du carburant, taxes élevés), les redevances portuaires, le difficile accès aux financements d’acquisition des avions, les forts taux d’intérêts, l’accès au marché, le manque de solidarité des compagnies, la non libéralisation du transport aérien…», a listé Abderahmane Berthé, secrétaire général de l’Association Aérienne Africaine (Afraa). Il s’est ainsi exprimé hier, vendredi 31 janvier, à Dakar, en marge d’une visite avec la Commission africaine de l’aviation civile (Cafac) et Air Sénégal.

L’AFRIQUE REPRESENTE – 3% DU TRANSPORT AERIEN GLOBAL

Tout d’abord, il a relevé pour le déplorer, le manque criant de connectivité qui fait perdre énormément d’argent aux compagnies africaines. Tout ceci faute de solidarité entre les compagnies qui, sur les mêmes lignes, desservent avec moins d’une soixantaine de passagers pour un avion de 200 passagers, voire plus. Et pendant ce temps, on peine à trouver un autre vol pour poursuivre son trajet. Donc, énormément de temps perdu et d’argent. Ou alors, faire un grand tour des pays. Pour ce qui des coûts élevés d’opération, notamment le carburant qu’il considère très cher. Il fera noter que la part du carburant est de 25% dans l’exploitation d’une compagnie. Or, celle-ci peut aller jusqu’à 35% des charges, due à la cherté du carburant. Et ceci ne concourt pas à la rentabilité des compagnies. A ces travers s’ajoutent les redevances portuaires qui pèsent lourd sur les charges des compagnies. S’agissant de l’accès aux financements, il dira: «Les compagnies aériennes africaines peinent à trouver des financements conséquents pour développer les compagnies. Les financiers du marché des transports aériens sont frileux lorsqu’il s’agit d’octroyer des financements. Parce qu’ils le considèrent trop risqué, au motif que les mesures idoines ne sont pas souvent prises pour amoindrir les risques. Et lorsque les financements sont octroyés, les taux sont très chers». Il poursuivra: «Les financements acquis sont remboursables à des taux très élevés, qui ne militent pas à la rentabilité de la compagnie». Pour ce qui est des taxes, il soutiendra que celles-ci pèsent également lourd pour nos petites compagnies à la quête d’un marché non encore libéralisé. En clair: «Les accords bilatéraux empêchent les petites compagnies de s’ouvrir à d’autres marchés». Tout ceci fait que le transport aérien africain ne représente que 3% du transport global.

LES COMPAGNIES ETRANGERES ASSURENT 80% DU TRAFIC AERIEN AFRICAIN

Malgré le dynamisme de ces trois dernières années, relatif aux questions de sécurité et de sureté de plus en plus assurées dans le trafic aérien africain et la hausse de visiteurs, nos compagnies n’arrivent toujours pas à se tirer d’affaires. Etayant son propos, il dira: «80% du trafic aérien est assuré par les compagnies étrangères». Pour renverser cette tendance, il a informé que l’Union africaine (Ua) va bientôt lancer un projet de marché unique pour lever les restrictions et améliorer la connectivité.

Sudonline


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