Glorieuse existence magnifiée  
  Lumineuse vie cachée  
  Dépouillé de tout péché 
  Tu as béni mon chapelet affûté 
  Reconfiguré mon être 
  Façonné ma confiance ressuscitée.  
  J’ai cessé d’être, 
Maolana dans mon cœur, exilé.
  En pleurs, je découvre un panneau de tes secrets 
  Face à l’immense patrimoine de tes portraits 
  Depuis que j’ai goûté à la saveur de tes fruits beaucoup trop mûrs  
  Mon cœur a brûlé si tranquillement dans le feu de ton regard pur 
  Même mon physique n’a pas résisté à ta chirurgie de haute science 
  Qui découle de ta soumission au sublime Créateur 
  Que soit loué ton nom toi, le serviteur 
  De l’élu. Tu as conquis l’univers, dicté ta noblesse par ton infuse connaissance 
  Imposant, le fronton de Médina Baye 
  Rappelle Makkah, Médine et Al’Aqsa 
  TAHA (PSL) ton maître, séduit de te voir exceller dans un champ réduit 
  Devant de redoutables ennemis 
  Ô Cheikh Al Islam, révèle-moi le secret du mystère enfoui dans tes tréfonds 
  Ton rang de disciple attitré du meilleur des hommes est acquis à la gloire de ton règne 
  Ta psalmodie m’a exalté, si puissante, elle brave les frontières des océans et de la terre 
  Mame Baye, tu m’as permis 
  De découvrir les profondeurs de mon âme 
  Les bas-fonds de mon esprit 
  Les contours de mon être innocent 
  Les crevasses de mes terres 
  Par une élévation spirituelle 
  Qui a absorbé mes émotions et aspiré mes passions 
  Elle m’a même libéré du monde sensible. 
  La haine et la vengeance sont extraites de mes logis,  
  Je loge dans la tolérance, 
  Je nage dans le pardon, 
  Car tu es ce nuage qui me suit partout. 
  Eteint en toi, je suis devenu tendre 
  Mon cœur est connecté à tes miracles 
  Par la grâce de la Sallatoul Fatihi 
  Ce circuit canalisé au niveau suprême 
  Sans interférence aucune, exultées les âmes toutes les mêmes. 
  Mes yeux fermés depuis que tu m’as branché aux mystères 
  Ta Fayda, ma muse, a brûlé mon ego grâce à ta noble dimension 
Je suis resté un enfant dans l’éternité du temps
  En quête perpétuelle de la lumière divine 
  En pleine possession de sa liberté 
  Qui ne dépend plus de ses émotions, 
  Mes passions esclaves de ma nourriture spirituelle 
  Je suis libéré de l’emprise de la vie 
  Plus rien ne me foudroie, 
  Juste liaison à ton mausolée aux doux tapis 
  Mes larmes se sont asséchées 
  Grâce à ta lumière dissoute en celle du maître qui a élu domicile à Fez, 
  Dont l’âme est rappelée sans appel, 
  Le Divin en charge sans charge. 
  Le fardeau n’est pas dans son lexique. 
  Ô Sidy Barham, garde-moi près de toi les beaux soirs d’été 
Ne me laisse pas entre les mains d’un égaré aux dernières heures de la nuit
Érige-toi en bouclier autour de ton humble disciple
Éloigne-moi de Satan et de ses tentations, mon cœur s’est détourné de ses vœux
Accompagne mon projet de te servir à jamais, bénis le germe d’une ambition démesurée
Qui te sera exclusivement dédiée, tel un cœur empalmé,
Cheikh Ibrahim, libère mon âme vers les destinations secrètes
Pour que je puisse porter ton flambeau incandescent sur mon épaule souple
  À Cheikh Ibrahim Niass 
  Extrait de L’Envers du Coeur  
  Papa Ibrahima Diassé
     
 
  