L’émigration clandestine vers l’Europe et les Etats Unis venant d’Afrique, du Moyen Orient et de l’Amérique Latine, a atteint en ce début du XXIème siècle un niveau jamais égalé dans l’Histoire de l’Humanité en l’absence de guerre mondiale.
Aussi, jamais de mémoire d’Américains et d’Européens, la pression de l’émigration clandestine sur leurs pays respectifs n’a été aussi déstabilisatrice, et aussi politiquement déterminante dans l’issu des batailles électorales dans leurs pays.
Malgré les risques énormes amplement médiatisés qu’elle encourt, le flux d’émigrés clandestins vers les USA et l’Europe ne cessent de croître de façon encore plus massive et plus dramatique au bord de la Méditerranée, et aux frontières Mexicaines avec les Etats Unis.
En Europe, le Frontex est impuissant, et les programmes de financement des pays émetteurs d’émigrants clandestins sont incapables de maintenir les jeunes chez eux, alors que les pressions des USA sur le Mexique ont atteint leurs limites politiques et économiques.
Face à ce nouveau phénomène qui dépasse même les capacités d’intervention de l’ONU, l’incapacité des politiques et des chercheurs dans la Société civile et dans les Universités à appréhender les causes véritables de cette émigration clandestine de plus en plus massive, les a amené à la confondre avec les problèmes de reconstruction de l’Europe après la deuxième guerre mondiale, qu’un « Plan Marshall » américain avait permis de résoudre en deux décennies.
C’est cette confusion qui a amené un pays comme l’Allemagne, à créer un « Plan Marshall pour l’Afrique », qui a des peines à convaincre ses partenaires européens, et même nombre de pays d’Afrique qui en sont les destinataires
Mais l’Europe est en train de payer ce « Plan »par sa vassalisation par les Etats Unis, qui aujourd’hui, sous Trump, n’hésitent pas à l’humilier à chaque occasion, en l’obligeant à suivre docilement la politique de ce pays, ou à être sanctionnée comme tout autre pays respectueux de sa souveraineté.
C’est certainement cette vassalisation d’un tel « Plan » entraîne, qui est à la base des réticences africaines vis-à-vis du « Plan Marshall Allemand » et du manque d’enthousiasme de pays européens comme la France, qui voient dans ce « Plan », une stratégie allemande de devenir pour l’Afrique, ce que les Etats Unis sont pour l’Europe.
Ce que les politiques et les chercheurs des grandes puissances européenne et étasunienne n’ont pas pris en compte, c’est le fait que le « Plan Marshall » américain, est une réponse au manque de capitaux européens causés par la seconde guerre mondiale qui a largement détruit les infrastructures économiques de ces pays.
Ainsi le « Plan Marshall » apportait des capitaux dont l’Europe ne disposait plus pour sa reconstruction.
Par contre l’émigration clandestine est la réaction massive des populations des pays en développement, qui sont victimes de l’intensification de la libre circulation du Capital occasionnée par la mondialisation libérale, qui suce les ressources dont ces pays pouvaient compter pour sortir de la misère et du sous -développement.
Le rapatriement massif des bénéfices qui s’en est suivi vers les grandes puissances européennes et les Etats Unis, a non seulement accentué la paupérisation des pays en développement, mais aussi, a occasionné une destruction massive sans précédent de l’environnement que l’Afrique paye par l’aggravation de la désertification, la salinisation de ses terres et la montée des eaux de mer.
Les populations qui sont victimes de ce rapatriement massif de capitaux vers l’Europe et les Etats Unis, et les guerres qu’ils mènent en Afrique et au Moyen Orient pour le contrôle des ressources en pétrole, en gaz, en uranium, et autres minerais.
Les conséquences sociales et environnementales de cette surexploitation destructrice, ont amené ces populations à réagir par une émigration massive vers ces pays en prenant la direction prise par le rapatriement des capitaux.
Ce faisant, les populations victimes n’ont pas accepté que la mondialisation libérale n’autorise la libre circulation qu’au Capital, en empêchant celle de la main d’œuvre.
Pourtant, la libre circulation du Capital et de la main d’œuvre a été la raison d’être des révolutions bourgeoises qui ont produit et développé le Capitalisme, et leur a donné un caractère progressiste vis-à-vis du féodalisme.
Aujourd’hui, en refusant