Rocambolesque cette histoire de viols répétitifs qui s’est produite à Sébikotane. Une jeune fille de 14 ans y aurait été hébergée et abusée par trois hommes différents.
Arrêtés et placés en garde à vue, les deux ont contesté les faits du moment où l’autre reconnait avoir entretenu à trois reprises des relations sexuelles sans contrainte avec la mineure.
Attraits ce vendredi à la barre du tribunal de Dakar pour répondre des faits de viol, détournement de mineure et pédophilie, les procès de trois mis en cause dans cette rocambolesque affaire de viol sur mineure a été renvoyé jusqu’au 2 août prochain. Ce, pour la comparution de la partie civile et des témoins. il s’agit de détournement de mineure, de viols répétitifs commis sur la personne de Y. T. S., mineure âgée de quatorze ans, de nationalité française, mais d’origine malienne et qui vivait en France avec ses parents.
Ayant tenu tête à ces derniers attachés à leurs coutumes et valeurs traditionnelles, ils ont jugé opportun de l’envoyer auprès de sa tante, D. S. à Sébikotane afin qu’elle retrouve le droit chemin. C’est ainsi qu’elle a été inscrite à l’école franco-arabe à régime internat sise à grand-Yoff. Mais, elle passait les week-ends et les jours de fête chez sa tante qui, après la fête de korité, l’avait déposée à son établissement.
Fuguant l’école, elle aurait rencontré ses prédateurs qui, pour satisfaire leur libido, l’ont hébergée à tour de rôle, avant d’entretenir avec elle des rapports sexuels sans se soucier de son état de mineure, selon le procès-verbal entendue, la tante de la victime de déclarer devant les enquêteurs : «après la fête de la korité le 10 juin, je l’ai ramenée à l’internat. Mais à ma grande surprise, à 18h le responsable m’a appelée pour m’informer de l’absence de cette dernière. C’est ainsi que nous avons entrepris des recherches. Ainsi, le 11 juin, après avoir reçu des infos faisant état de sa présence à Sébikotane, je suis allée la chercher. Après interrogatoire, elle m’a fait savoir qu’elle a passé la nuit du lundi et mardi chez le nommé Modou Diouf avec qui elle a entretenu des rapports sexuels». Elle ajoute que la fille ne s’en est pas arrêtée là. Car, elle a aussi cité le nommé Ousmane qui a également abusé d’elle et le nommé Tahirou, gérant de l’hôtel «le bélier» qui lui a acheté les habits neufs qu’elle avait portés et qui l’aurait hébergé avant d’entretenir des rapports avec elle et de même que le sieur Abdou Diouf. Acheminée à la clinique «18 Safar» pour des examens, le médecin a révélé des caractères sexuels secondaires, des rapports sexuels récents et une défloraison ancienne de l’hymen. «J’ai été abusée par trois personnes sans contrainte» des déclarations confirmées par la Victime Y. T. s. selon elle, le 11 juin Ousmane Mbengue l’a conduite chez lui où elle a passé la nuit sur la terrasse de leur domicile et aurait entretenu avec elle des rapports sexuels. le lendemain, c’est au tour de Modou Diouf de coucher avec elle à trois reprises dans sa chambre. Ensuite, il y a, dit-elle, un certain Abdou avec qui elle a entretenu des rapports dans une auberge dénommée «le bélier» et aussi avec le gérant de cette même auberge qui a acheté pour son compte un pantalon jeans et un body avant de coucher avec elle. Toujours dans ses déclarations devant les enquêteurs, elle note n’avoir jamais subi une quelconque menace ou violence.
Des déclarations battues en brèche par les prévenus. D’après le gérant de l’auberge, Tahirou léké dam, il n’a jamais eu de rapports sexuels avec la fille, mais reconnait avoir acheté des habits à cette dernière. Selon lui, la fille a été hébergée à titre gratuit à son absence dans une chambre réservée au personnel. il dit connaitre un certain Abou boulanger résidant à pout qui a passé la nuit avec la fille qui lui avait laissé entendre que c’était son copain. Quant à Modou Diouf, il reconnait sans ambages avoir conduit dans sa chambre la victime et a entretenu à trois reprises des rapports sexuels avec elle. Contrairement au jeune Ousmane Mbengue qui réfute les allégations de sa victime. Toutefois il reconnait avoir procédé à des attouchements et caresses sur elle et s’est limité à filtrer avec elle uniquement. L’affaire sera jugée le 2 août prochain.