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Tensions diplomatiques entre la Corée du Sud et le Japon : Menaces de Tokyo / Position mitigée de Séoul sur l’APRM / Donald Trump va-t-il activer le dégel de ce conflit qui profite à la Chine?

Tensions diplomatiques entre la Corée du Sud et le Japon : Menaces de Tokyo / Position mitigée de Séoul sur l’APRM / Donald Trump va-t-il activer le dégel de ce conflit qui profite à la Chine?

Entre Séoul et Tokyo, ce n’est pas le parfait amour. Et les récents incidents commerciaux qui sapent la stabilité en Asie du Nord Est font entrevoir des lendemains cauchemardesques quant à la coopération dans le domaine de la sécurité dans cette partie. Le gouvernement nippon a émis l’hypothèse d’une possible restriction des échanges commerciaux qui le lient avec la Corée du Sud, notamment les exportations de matériaux de haute technologie cruciaux dans la production de semi-conducteurs et d’écrans.

Les États-Unis d’Amérique vont-ils assurer un rôle de gendarme pour apaiser le climat et calmer les ardeurs ? Retour sur le différend opposant les deux pôles économiques du continent asiatique.

Pour comprendre ce qui prévaut actuellement en Asie du Sud-Est avec ce climat de ni paix ni guerre entre la Corée du Sud et la République nippone, il faut faire un petit tour en arrière en interrogeant l’histoire. La Corée du Sud a connu de plein fouet la douloureuse épreuve de la colonisation pendant presque un demi-siècle. Le Japon qui fait figure aujourd’hui d’une grande démocratie était l’envahisseur de la péninsule coréenne. Ce lourd passé a été exhumé la semaine dernière à Séoul par un sexagénaire sud-coréen qui s’est immolé par le feu le vendredi 19 juillet devant l’ambassade du Japon.

Outre cet élément historique qui ne milite pas en faveur de la poursuite normale de la coopération bilatérale fructueuse entre Séoul et Tokyo, vient s’ajouter l’intention du gouvernement nippon de restreindre ses exportations de composants chimiques utilisés dans la fabrication des écrans smartphones par les géants de l’électronique sud-coréens. Ce qui a suscité le courroux au plus haut sommet de l’État, car le président Moon Jae-In a clairement indiqué au cours de la semaine lors d’une réunion avec des leaders politiques, que le plan de Tokyo était une violation flagrante des relations bilatérales entre la Corée du Sud et le Japon, et par conséquent compromet la coopération dans le domaine de la sécurité en Asie du Sud-Est. La pression est désormais dans les deux camps.

 

À y voir de plus près, la volonté du Japon de mettre sous embargo  Séoul n’est qu’une conséquence du retrait de la péninsule sud-coréenne de la « liste blanche » des vingt-sept pays bénéficiant de conditions commerciales préférentielles et classés comme des importateurs fiables. La restriction des exportations concernera trois produits indispensables à l’industrie électronique et risque de plonger les géants industriels sud-coréens ( Samsung, Lg, Sk, Hynix,…) dans une crise profonde au risque de perturber toute la chaine d’approvisionnement mondiale. Il s’agit de la résine photosensible, de l’acide fluorhydrique, de films en polyimide fluoré. En résumé, c’est la production de puces électroniques et d’écrans Oled qui est ainsi menacée car plus de 1000 articles seront affectés par cette mesure de Tokyo.

 

 

Malgré la position affichée par Séoul et Tokyo à faire comme un seul bloc autour des Etats- Unis d’Amérique pour combattre l’ennemi commun qui est après tout la première puissante commerciale du monde (Chine), tout porte à croire que les concours de circonstances puissent profiter à la Chine.

 

La carte diplomatique devrait être amorcée pour éviter un scénario désavantageux entre les deux grandes démocraties du continent asiatique. Cerise sur le gâteau, la rencontre de Genève prévue la semaine prochaine sera une véritable tribune pour élucider cette affaire par l’instance internationale de régulation des flux commerciaux à savoir l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

 

Ou encore, il n’est pas à écarter que l’homme fort de la maison blanche mette un terme à sa position de clair-obscur face à ces frissons conflictuels en Asie du Nord-Est et décide de jouer à la médiation  et sauver les meubles ainsi que l’union entre alliés.

 

Au demeurant, le gouvernement nippon va prendre sa décision au plus tard  avant le 1er Août, a assuré Chung Eui-Yong un conseiller à la sécurité nationale du bureau présidentiel Chueong Wa Dae.


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