Ô Frère,
De mon sommeil éternel
Les images de ma mort en pêle-mêle
Mon unique tort a été d'être fier de ce que je suis
Telles des naines blanches ou des étoiles à neutrons
Elles se déroulent en terre d'emprunt
À Canteleu près de Rouen.
Ô Frère,
Rien ne présageait ce moment-là,
Pourquoi le sort me réservait tout cela ?
Aucun signe des astres celestes
Encore moins de celui de mon gardien protecteur inerte
Ni la clarté de la lune ni la lourdeur des nuages
Qu'en compagnie de mes anges
J'allais rencontrer le démon
Un soir de communion autour du ballon rond.
Ô Frère,
Un ignorant qui ignorait que
Pour ma couleur,
J'en ai avalé des couleuvres
Pour l'honneur et la dignité humaine
Ç’en était trop de courber l'échine
Surtout devant l'impuissance d'une famille de chair
Et lorsque l'ire provient d'un être cher.
Ô Frère,
Le plus odieux et irriteux dans tout ça
L'auteur n'est personne d'autre que mon propre frère de camp