210 familles vont être relogées en mi-septembre à la cité Baraka de Liberté 6. C’est le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, Abdou Karim Fofana qui en a fait l’annonce, hier au cours d’une visite des travaux des immeubles
210 familles vont être relogées en mi-septembre à la cité Baraka de Liberté 6. C’est le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, Abdou Karim Fofana qui en a fait l’annonce, hier au cours d’une visite des travaux des immeubles construits sur le site. D’après M. Fofana, «la cité Baraka est devenue une réalité. C’est un défi qui a traversé plusieurs chefs d’Etat. Le défi, c’est de recaser les personnes qui habitent les bidonvilles (la cité Baraka en était). Aujourd’hui, les mettre dans des logements décents et dignes». «L’ouvrage sera livré le 15 septembre prochain. Dans cette cité, l’Etat devrait faire le raccordement à l’eau, à l’électricité, créer de la voierie en pavés avec l’Ageroute, l’assainissement. Le projet a été réalisé en fonction d’occupants de la cité Baraka ancienne. Là, c’est la première phase, et la deuxième se fera. Même au Plateau vous avez des bidonvilles», indique-t-il.
«Plus de 9 000 ha de bidonvilles dont près de 60% à Dakar»
C’est pourquoi il lance un appel aux promoteurs sénégalais : «Ce n’est pas seulement une opération d’inclusivité sociale, c’est aussi une opération économique rentable, génératrice de revenus qui permettrait à beaucoup de Sénégalais qui ont des revenus modestes, peut-être n’ont pas la chance d’avoir des logements qu’il faut de pouvoir aller dans des logements décents. Les modalités sont gratuites ce qu’ils donnent c’est une participation à l’entretien des immeubles, c’est 15 000 et 24 000 F par mois pendant 15 ans».
Pour le cas de Baraka, le ministre explique que «c’est une entreprise avec une fondation qui viennent prendre une zone considérée comme bidonville dans Dakar, raser cette zone et loger cette population sur le même site, reconstruire des immeubles en hauteur, reloger les 210 familles, et à côté créer des appartements à vendre qui pourront permettre de rembourser cette activité».
Selon le ministre, «l’idée du Président c’est de faire une replicabilité dans le programme zéro bidonville». Car, révèle-t-il, «au Sénégal, nous comptons plus de 9 000 hectares de bidonvilles dont 60% à peu près à Dakar, l’équivalent de 5000 hectares ; vous connaissez la cité Bissap, Taïba ou d’autres cités. On parle souvent du projet des 100 mille logements, mais il y a aussi un pendant urbain qui s’appelle le programme pour éradiquer les bidonvilles. Et c’est sous ce modèle-là».
Pour sa part, El Hadji Abdou Sèye, chef de quartier liberté 6 Baraka, a rassuré le ministre : «Nous nous réjouissons de ce joyau qui a été construit pour nous. Et pour la mensualité, je peux dire que c’est à notre portée. Et si les travaux finissent, nous l’appellerons par un autre prénom et je réclame un drapeau comme tout délégué de quartier».