0n peut le dire, sans aucun risque de se tromper, que l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye a véritablement besoin d’un psychiatre. Il est manifestement hanté par la mort, sa propre mort, une mort violente, par assassinat.
Juste après sa sortie du gouvernement, il était allé se réfugier chez l’ambassadeur de France à Dakar, pour demander la protection due par la France à un de ses ressortissants qui se sentirait en danger de mort à l’étranger. L’information avait fait sourire car il s’avéra que Abdoul Mbaye avait juste été victime d’un vol à son domicile mais en avait conclu à un projet d’assassinat contre sa personne. Il nous aura servi la même rengaine, durant les préparatifs de l’élection présidentielle de février 2019. Il soutenait être dans le collimateur de «tueurs» qui voulaient l’empêcher d’être candidat. Il s’avéra que ce sont les citoyens sénégalais qui lui refusèrent leurs parrainages et que personne n’avait menacé Abdoul Mbaye. Il a encore crié pour des projets d’assassinat sans jamais porter plainte et permettre une enquête en bonne et due forme ou présenter le moindre élément attestant de menaces. Il annoncera la fausse information de la mort d’un manifestant, tué par les policiers, à l’occasion d’une marche de l’opposition. L’opinion en avait ri. Comme rien ne semble être trop gros pour lui, voilà que Abdoul Mbaye ressort, à nouveau, le disque d’un projet d’assassinat contre sa personne et celle de ses alliés de l’opposition que sont Ousmane Sonko, Thierno Alassane Sall et Mamadou Lamine Diallo. Tout le monde a réagi par une moue amusée. Maintenant, il accuse Baba Diao, un pétrolier, patron de Itoc Sa, de vouloir le faire tuer car ils auraient des contentieux de cent ans. Abdoul Mbaye est allé chercher une vieille lettre, du 30 août 2016, de Baba Diao, qui répondait à des accusations portées contre lui par Abdoul Mbaye. C’est aujourd’hui et maintenant, trois bonnes années plus tard, que Abdoul Mbaye trouve dans la fameuse lettre des passages qui pourraient être interprétés comme des menaces de mort ! Les deux hommes peuvent avoir des contentieux, mais pour ce que le public en sait, Baba Diao avait convaincu le Président Macky Sall de refuser de suivre son Premier ministre Abdoul Mbaye, dans le projet de fermeture de la Société africaine de raffinerie (Sar). En son temps, le journal Le Quotidien avait révélé cette affaire de projet mort-né du Premier ministre Abdoul Mbaye de fermer la Sar. Baba Diao qui avait obtenu gain de cause, qui avait donc contrecarré le projet de Abdoul Mbaye, ne pourrait s’empêcher de chercher à faire tuer celui qui avait perdu le combat ? C’est à ne rien n’y comprendre dans une telle logique. Pourquoi diantre Abdoul Mbaye demeure-t-il hanté par un projet d’assassinat ? On se rappelle que son père, Kéba Mbaye, président du Conseil constitutionnel, avait démissionné en 1993, refusant de proclamer les résultats de l’élection présidentielle parce que la bande à Amadou Clédor Sène aurait prévu d’assassiner son fils Iba Mbaye.
J’ai eu raison sur Macky Sall au sujet de Abdoul Mbaye Abdoul Mbaye apparaît hystérique et se fâche avec tout le monde. Qui ne voit pas la hargne avec laquelle il parle en public ? Ce tempérament a besoin d’être apaisé par une bonne thérapie. Abdoul Mbaye ne se remet pas de la perte du poste de Premier ministre. Il présente tous les signes tangibles d’un deuil pathologique par l’hystérie, l’obsession et le délire. Les manifestations les plus fréquemment observées du deuil pathologique relèvent d’un trouble de l’humeur ou d’un trouble anxieux. Il s’ajoute à tout cela que Abdoul Mbaye est gagné par de graves fuites de mémoire, pour ne pas dire plus. Abdoul Mbaye a tenu en haleine les Sénégalais pour dire, sur tous les tons, qu’il avait signé les décrets approuvant les contrats pétroliers et gaziers accordés à Frank Timis, parce qu’induit en erreur par le ministre de l’Energie de l’époque, Aly Ngouille Ndiaye. On sait maintenant que les services du Premier ministre avaient reçu lesdits projets de décret le 5 juin 2012 et les contreseings du Premier ministre Mbaye datent du 19 juin 2012. Cela ne laisse-t-il pas un délai suffisant pour s’assurer de la régularité des documents à signer ? Plus grave, Abdoul Mbaye dit avoir conseillé au Président Macky Sall de ne pas signer les fameux décrets ; n’empêche qu’il n’a point bronché quand le Président Sall avait persisté dans son «entêtement» à signer. Durant tout le temps qu’il était resté Premier ministre, jamais Abdoul Mbaye n’avait protesté de quoi que ce soit ! La semaine dernière, devant les enquêteurs chargés, par le procureur de la République de Dakar, d’élucider cette affaire de licences accordées à Petrotim, Abdoul Mbaye a déclaré qu’il «ne se souvient plus des conditions dans lesquelles les décrets avaient été signés»!
Abdoul Mbaye redoute la violence contre sa propre personne mais ne préconise pas moins d’user de violences pour renverser le pouvoir de Macky Sall. Un enregistrement audio, à la possession du journal Le Quotidien, l’atteste indubitablement. Nous en avons fait état dans notre livraison en date du 11 février 2019. Il s’agit d’une discussion avec le Président Abdoulaye Wade, à l’hôtel Terrou bi de Dakar, le 10 février 2019. Aussi, avons-nous connaissance du verbatim d’un entretien explosif que Abdoul Mbaye a eu avec le truculent Capitaine Mamadou Dièye, qui a quitté brutalement les rangs de l’Armée sénégalaise. Ce fameux entretien a eu lieu le 25 mars 2018 à 12 heures à l’hôtel Lancaster, 7 rue de Berri à Paris. Abdoul Mbaye voudrait bousculer l’agenda politique. Il a conscience qu’avec les dispositions constitutionnelles en vigueur, son ambition de devenir président de la République du Sénégal ne pourra plus se réaliser, car il lui est impossible de rassembler le nombre de parrainages suffisant pour valider une candidature. Aussi, en 2024, Abdoul Mbaye, né le 13 avril 1953, ne pourra plus se présenter du fait qu’il aura dépassé l’âge de 70 ans, la limite fixée pour les candidats à l’élection présidentielle. A moins qu’il ne nous sorte un nouvel état civil ! On voit donc qu’il ne lui resterait plus que de chercher à créer une situation de troubles qui lui permettrait de réaliser son ambition présidentielle. Ironie du sort. Quelques jours après la formation de son premier gouvernement, le Président Macky Sall, assez content de son choix de nommer Abdoul Mbaye comme Premier ministre, me demanda mon avis sur ce qu’il considérait comme une belle trouvaille. Ma réponse l’avait contrarié car je lui disais tout de go: «Président, je pense que vous avez commis une grave erreur. Avec cette nomination vous risquez de réveiller une ambition refoulée. Je crains fort que vous trouverez Abdoul Mbaye sur votre chemin à la prochaine Présidentielle !» La Première dame Marième Faye Sall, qui avait assisté à cette discussion, se plait à chaque fois de rappeler, non sans humour, ma prémonition.
Pour Abdoul Mbaye, le porte-monnaie fait l’homme
Il est connu que Abdoul Mbaye a un rapport névrotique avec l’argent, au point qu’il est le responsable politique qui détermine la place sur les listes de candidats aux élections législatives à l’aune des montants des contributions financières versées. Tel était le critère par lequel Abdoul Mbaye vendait les places sur la liste de la Coalition Joyyanti, aux élections législatives de 2017. Les Sénégalais ne partageant pas les mêmes valeurs que Abdoul Mbaye, sa coalition avait recueilli moins de 15 mille voix, sur l’ensemble des bureaux de vote. Abdoul Mbaye méconnait ce Peuple sénégalais qu’il voudrait guider. C’est pour cela qu’à 66 ans passés, il s’était trouvé une âme charitable pour distribuer des kits de «Ndogou» dans les bus pour amadouer des électeurs potentiels. Le spectacle a fait rire tout Dakar.
Dans son action politique, les seuls centres d’intérêt pour Abdoul Mbaye restent les sujets dans lesquels il est questio…