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Manoeuvres bellicistes de Salif Sadio en Casamance : Où sont passés les Patriotes et Républicains Démocrates de ce pays?

Manoeuvres bellicistes de Salif Sadio en Casamance : Où sont passés les Patriotes et Républicains Démocrates de ce pays?

Dans le contexte actuel du Sénégal, où les conséquences politiques et sociales des ingérences flagrantes de la BBC et de l’Union Européenne dans les affaires intérieures de notre pays, ont accentué l’atmosphère politique déjà lourde à l’issu de la Présidentielle du 24 février 2014, il est étonnant de constater un silence assourdissant de la part des   politiques et  de la Société civile, face aux réunions publiques déjà tenues par Salif Sadio dans le Département de Bignona.
Nul ne peut ignorer, que profitant de l’accord du gouvernement lui permettant de  tenir des réunions publiques  d’informations sur les négociations de paix, il  a fait clairement comprendre, que faute d’avoir obtenu  » l’indépendance de la Casamance  » lors des négociations avec le gouvernement, il ne lui « resterait que de reprendre les armes »  pour l’obtenir.
Ces propos tenus lors d’une première réunion  ont surpris plus d’un, mais répétés lors d’une seconde réunion, ne devraient  plus laisser aucun doute sur sa volonté de  préparer l’opinion de la Casamance sur son intention  de reprendre les hostilités.
C’est donc à juste raison que le gouvernement  a mis en branle nos forces de Défense et de Sécurité,  pour empêcher la tenue d’une troisième réunion, afin de  contrer les manoeuvres bellicistes du Chef de ATICA  implanté au SUD vers la frontière avec la Gambie.
Devant cette fermeté de l’Etat, Salif Sadio dût ordonner le repli de ses envoyés , tout en promettant de remettre cette réunion avortée dans les prochains jours.
Le spectre d’une reprise de la lutte armée des indépendantistes du MFDC plane en Casamance, et contribue à la montée des dangers sur la paix civile et la stabilité du pays, qui sont  entretenus  par l’opposition,  » naufragée de la Présidentielle du 24 février 2019″ et  « boycotteuse du Dialogue national »,   à travers des manifestations publiques répétitives qu’elle motive par les  » révélations de BBC », et les « recommandations de l’UE » sur le système électoral du pays.
Si  le  silence de cette opposition politique et d’une partie  de la société civile qui lui est favorable peut se comprendre,  étant donné leur objectif d’en découdre avec le pouvoir du Président de la République,  Chef de la Majorité présidentielle autour de BBY, il est déroutant de constater qu’il en est de même,  chez tous ceux qui, dans les partis politiques et la société civile, passent le plus clair de leurs  temps, dans la Presse et les Réseaux sociaux,  à déclamer leur souci de préserver la paix civile, la stabilité et l’intégrité du territoire national , tel que légué par le Colonialisme.
Cette attitude des Partis politiques et des organisations de la Société civile, rappelle gravement celle qu’a vécue le peuple Malien à la fin du deuxième mandat du Président A.T. Touré, dont les conséquences  sont chaque jour, plus dramatiques sur la paix civile, la sécurité du peuple, et  l’intégrité de son territoire national.
En effet, tout le monde se souvient que,  c’est la France, forte de l’accord du Président A. T. Touré,  qui a convoyé, de la Libye,  détruite comme Etat, des milices qui furent au service de Khadfi, vers le  Nord Mali  avec  » armes et bagages ».
C’est cela  qui a permis à une organisation indépendantiste, le Mouvement de Libération de l’AZWAD, (MNLA), à construire un sanctuaire à Kidal, pour proclamer depuis Paris,  l’Indépendance du Nord Mali pour constituer un Nouvel Etat, dénommé AZWAD.
Tout cela fut possible du fait que le Parti au pouvoir, l’opposition et les organisations de la société civile de ce pays,  étaient, par  « pouvoirisme » et  « électoralisme », préoccupés  par l’organisation d’une Présidentielle pour le départ du Président A. T. Touré,  à la poursuite  d’une consécration comme  » Démocrate » par l’Union Européenne.
 Ni la déclaration de l’Indépendance du Nord Mali sous  forme de l’Etat AZAWAD, ni le massacre de soldats Maliens au Nord pour étendre à Toumbouctou et à GAO la souveraineté du nouvel Etat aux mains des Islamistes radicaux qui ont explusé le MNLA hors du Mali vers le Burkina Faso, ni la grande manifestation des femmes des militaires du Camp de Katy. pour réclamer la mobilisation générale en soutien à leurs maris  affectés  au Nord du pays, rien de tout cela n’a pu amener A. T. Touré, son parti, l’opposition et la société civile, à surseoir à l’organisation de la Présidentielle, pour rassembler le peuple afin de faire face à la rébellion et appuyer les Forces Armées Maliennes ( FAMA).
Dans ces circonstance, tout le monde se rappelle du Coup d’Etat militaire qui s’en est suivi,  comme réponse à la maladie du  » pouvoirisme » et de  » l’électoralisme »,  qui a  paralysé le gouvernement et l’ a empêché d’assumer sa mission de défense de l’intégrité du territoire  Malien, et de la sécurité de sa population.
C’est donc ce syndrome de la déstabilisation et de la dislocation du Mali qui guette notre pays,  si les patriotes, républicains et démocrates  continuent à faire  le mort  par rapport aux manoeuvres  belliqueuses  de Salif Sadio, et aux  ingérences flagrantes de la BBC et de l’Union Européenne qui est de connivence    avec la France dans ses anciennes colonies.
 Dans ce contexte, comment ne pas prendre  sérieusement en compte, l’activisme d’officiels de la France en Casamance, de concert avec le MFDC de Salif Sadio,  pour empêcher l’exploitation du Zircon de Niafrang par des Australiens, et les promesses de BBC  de publication prochaine d’un reportage sur la Casamance, après celui sur le pétrole?
L’instrumentalisation de Salif Sadio dans le projet de déstabilisation du Sénégal, au même titre que notre opposition du « boycott », coule donc de source !
 Les Patriotes, Républicains et Démocrates de ce pays, laisseront- ils le malheur  du peuple Malien, s’abattre  sur notre peuple, à cause de la malédiction du  » pouvoirisme »,  et de  » l’électoralisme » ? 

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