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Mamadou Diop, Directeur régional d’Action contre la Faim : “5 millions de personnes sont menacées d’insécurité alimentaire dans le Sahel”

Mamadou Diop, Directeur régional d’Action contre la Faim : “5 millions de personnes sont menacées d’insécurité alimentaire dans le Sahel”

La sécurité n’est pas la chose la plus présente dans le Sahel. Les groupes armés multiplient les attaques et dans certains pays à l’image du Mali et du Burkina Faso sont confrontés à des conflits inter communautaires. Ce qui participe à installer une insécurité alimentaire qui commence à inquiéter les agences des Nations-Unies et des ong qui œuvrent dans l’humanitaire. En conférence de presse au bureau régional du Programme alimentaire mondial, à Dakar, ces différentes organisations dont le Haut commissariat pour les réfugiés (HCR), le Conseil norvégien pour les réfugiés et l’ONG Action contre la Faim, ont tiré la sonnette d’alarme sur le besoin de mobiliser des fonds et de changer de paradigme pour assister les populations touchées par les conflits qui gangrènent le Sahel. 
Parmi les intervenants, le Directeur régional d’Action contre la Faim pour qui, la situation humanitaire est complexe. “On estime qu’il y a 5 millions de personne en situation d’insécurité alimentaire”, révèle Mamadou Diop selon qui, si rien n’est fait, ce chiffre peut aller crescendo. En même temps, il fait remarquer que 5 millions d’enfants sont exposés à une malnutrition dont la forme la plus accrue touche 1,5 million. Au sujet de la manière dont ces populations doivent être aidées, le Directeur régional d’ACF prône un changement de stratégie et opte pour le déploiement de l’aide jusqu’à leurs ayants droit.
Les besoins en financement attendus se chiffrent à 2,4 milliards de dollars pour 15,1 millions de personnes dans le Sahel. Mais en juin, moins d’un quart des fonds avaient été reçus. Mamadou Diop explique ce retard par la “multiplicité” des conflits. À propos de la sécurité des humanitaires qui se dégrade de plus en plus, le directeur régional d’ACF milite pour l’”acceptance”. “On avait des conflits et on n’a pas toujours été des cibles parce qu’on avait l’acceptation des populations”, fait-il remarquer avant de pointer la confusion entre les actions militaires humanitaires et celles des ONG. Selon lui, il faut que les populations fassent le distingo.


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