L’Ecole des métiers du pétrole et du gaz du Sénégal doit ouvrir une filière prometteuse : la pétro-névrose. Il a fallu un documentaire accusant géométriquement à charge le frère du Président de la République, -le délit de la fraternité étant établi dans les châteaux de cartes judiciaires de certains crésus d’opposants- pour que sorte de l’ombre et de la pénombre, une sainte alliance de pétro-névrosés battant une sarabande prétendument outrée. Les chefs de file de ces délires ? L’ancien banquier et ex-Premier ministre Abdou Mbaye qui doit tuer de rires les chaumières bancaires et dilater la rate des grands administrateurs de l’Etat, lui qui déclare avoir signé une «tromperie» sur un contrat pétrolier qu’il s’abîme aujourd’hui à jeter aux gémonies. On comprend aisément donc comment l’ancien président du Tchad, Hussein Habré, avait pu, par la magie d’une signature bancaire, planquer un butin de dizaines de milliards volés au peuple tchadien. En ce moment-là, se défend l’ancien Premier ministre, il n’y avait pas une loi sur le blanchiment de l’argent. Donc, en ce temps-là, notre nouveau moralisateur en chef de plumes des apaches attirés par l’odeur la manne pétrolière encore inexplorée, veut nous faire avaler que la vertu et l’éthique n’existaient pas !
Son frère siamois dans les délires sur le pétrole, c’est Mamadou Lamine Diallo, ancien orpailleur, autrefois Président directeur général des Mines dont l’épouse gérait une société minière. En ce temps-là, aussi que le conflit d’intérêts, c’était de la gnognotte. Peccadilles ! Broutilles et roupie de sansonnet ! Et dans les cymbales assourdissantes de l’orchestre qui joue la malédiction du pétrole, Alassane Sall, autrefois énergique ministre défenseur de la politique de la bonne gouvernance pétrolière, aujourd’hui perdant son énergie à ruiner sa parole. Allez chercher l’inconstance ! Sans compter Ousmane Sonko avec sa découverte copernicienne du patriotisme, néo-nationaliste au brout de la victimisation, chantre de la préférence nationale, converti en apôtre de la Bible britannique : BBC. Comme quoi, vérité au-delà des…Mamelles de Yoff, erreur en deçà !
LA CATHARSIS MIROBOLANTE !
On appréhende aisément les postures partisanes et les positions partiales, parcellaires qui fonctionnent sous des délires névrotiques d’anciens ministres et fonctionnaires mués en opposants farouches une fois éloignés de la cognée. Le documentaire de la BBC a eu le petit mérite d’étaler l’étendue de leurs ressentis, de leurs frustrations, de leur rancune et leur rancœur. Comme d’habitude, la pilule amère de l’amertume née de la sanction électorale à la faveur de la dernière présidentielle, ils espèrent la faire passer en convoquant, en évoquant et en invoquant le peuple, ce peuple qui s’est massivement déplacé et pour voter majoritairement en renouvelant son contrat de confiance avec le Président Macky Sall. On comprend mieux alors leur recours à une catharsis mirobolante.
Intervenu à un moment où le dialogue national initié par le Président Macky Sall avait été entamé sous de bons auspices avec des prémisses de consensus forts à travers le choix des hommes et certains termes de référence, l’affaire Pétro-Timis pouvait bien s’inviter dans les débats plus sereins sous la lumière tamisée des acteurs politiques, de représentants de la société civile, de syndicats, du patronat, des hommes des médias, etc. Seulement, pareille perspective oblitèrerait la stratégie mûrie par la coalition d’affairistes internationaux guidés par la convoitise et d’opposants aux frustrations non encore pansées depuis leur déroute lors des parrainages. Leur seul dessein insurrectionnel ne souffre de doute que pour les esprits peu avertis et pour quelques accrocs des réseaux sociaux abonnés à la dictature de l’injure et de l’insulte afin de réduire tous les citoyens honnêtes et les experts neutres à un destin de taiseux.
Voilà donc ce que sont des néo-opposants aux paroles cotées à la bourse du double langage, selon qu’ils étaient du manche et qu’ils n’y sont plus, aux idées variables et obscures, qui s’érigent en donneurs de leçons morales à longueur de sorties médiatiques !
UNE INDENIABLE VOLONTE DE TRANSPARENCE
Qui dit et fait mieux en matière de volonté politique de transparence ? Ceux qui vocifèrent tout le temps et tout bout de champ qu’il faut respecter la continuité de l’Etat, sont ceux-là qui s’étranglent de rage quand le Président Macky Sall signe un accord auparavant conclu entre son prédécesseur le Président Wade et Frank Timis. Que l’on se rappelle de la rupture de contrat avec Kumba Ressources qui a valu à l’Etat un paiement de 75 milliards de francs CFA. Que l’on se remémore donc de l’annulation du contrat avec Hydro-Québec comprenant le renouvellement du parc de la Senelec, annulation qui avait conduit le régime du Président Wade à débloquer près de 60 milliards FCFA pour la société canadienne. Alors, le Sénégal va-t-il donc continuer à chaque régime de rompre des contrats et dédommager à coups de milliards qui pouvaient servir dans d’autres domaines ?
Or, le Président Macky Sall…