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Recrudescence des accidents: L’ANPAV détient des solutions

Recrudescence des accidents: L’ANPAV détient des solutions

Les Sénégalais sont de plus en plus inquiets sur la série catastrophes notées ces dernières années dans le pays. Le président de l’Association Nationale des Personnes Accidentées Vivant avec un Handicap (ANPAVH), Ousmane Ndoye livre ses solutions dans une cérémonie consacrée à la prière pour la réduction des accidents.

 « Comme vous l’avez constaté ces dernières années, il y a eu beaucoup d’accidents à l’intérieur du pays qui ont causé d’énormes pertes en vie humaine. C’est pourquoi nous voulons consacrer cette journée de prière à un appel général des citoyens sénégalais à se donner la main pour lutter efficacement contre les accidents de la route qui cause un massacre. Et pour cela, nous sommes convaincus qu’il faut sensibiliser le citoyen sénégalais sur l’importance de la vie humaine, d’avoir une solidarité citoyenne pour réduire les taux de mortalité, de handicap et le nombre d’orphelins. L’Etat du Sénégal, en rapport avec la Banque mondiale et ses partenaires comme l’ANPAVH, est en train de travailler pour la mise en place d’un Office National pour la sécurité routière afin de gérer toutes les questions de prises en charge des accidentés de la route et de la sécurité routière. Il faut dire que le ministre Oumar Youm, depuis son arrivée à la tête du département des transports, est en train d’imprimer une démarche novatrice et efficace pour booster le secteur de la sécurité routière en rencontrant tous les acteurs impliqués», solutionne le président Ndoye

Ce que le ministre Oumar Youm doit faire
Mais , M. Ndoye ajoute  que ’Association Nationale des Personnes Accidentées Vivant avec un Handicap (ANPAVH), en tant que partie prenante, a suivi ce dossier depuis 2012 aux côtés du ministère des Transports et de la Banque mondiale. «Alors, vu l’importance de cette institution de réglementation de la sécurité routière, l’ANPAVH suggère à l’Etat sénégalais de mettre à la tête de cet Office un homme rompu à la tâche et qui a la maîtrise des dossiers y afférents. Nous sommes persuadés, M. le ministre, que vous pouvez trouver ces qualités chez l’actuel directeur des Transports, M. Cheikh Oumar Gaye. Il est sérieux, travailleur dans la transparence et respectueux de tous les partenaires. Nous lançons un appel solennel en direction du chef de l’Etat et du ministre des Transports et du Désenclavement, de porter leur choix sur la personne de Cheikh Oumar Gaye de diriger cet Office National pour le bonheur de tous les usagers de la route ainsi que toutes les parties prenantes.» 

Les projets de l’ANPAV
L’ANPAVH qui est une structure qui œuvre sur trois étapes : avant, pendant et après accident, va procéder au lancement de ses deux projets que sont : la conduite de taxis avec deux doigts, inventés par l’ANPAVH, pour la réinsertion des handicapés et un Centre de formation en mécanique automobile, carrosserie, peinture et métallique.

« En effet, notre Association va continuer à sensibiliser les citoyens sénégalais, les former sur les premiers secours à apporter aux éventuels accidents, et faciliter la réinsertion des personnes vivant un handicapé par accident dans la société et dans le secteur de l’emploi. Ce qui permettra à coup sûr de lutter contre la mendicité au Sénégal. Pour mieux illustrer ce constat macabre causé par les accidents de la circulation : l’hôpital de Thiès fait 200 interventions par mois, Kaolack 250, sans compter les régions de Fatick, de Kaffrine et de Kolda pour les mêmes statistiques. Tout cela est causé par les véhicules et les motos à 2 roues. Aussi, selon le Professeur Habib Sy, l’hôpital Général de Grand Yoff fait 16 000 interventions par an, dont 80% sont causés les accidents de la circulation. Il est établi qu’il y a 30 000 blessés recensés annuellement. Ce qui nous a amenés à savoir un taux de 20% de citoyens handicapés au Sénégal. »

 Le manque de kinésithérapeutes
 Par ailleurs LE président de l’ANPAVH révèle que le Sénégal est confronté à un manque criard de kinésithérapeutes. « Au Sénégal, nous avons que 150 kinésithérapeutes, alors que la République Démocratique du Congo (RDC) en a 2000. Et cela pose problème pour ce qui est de la prise en charge des personnes victimes d’accidents », dit-il.
 
Concernant les solutions aux nombreux accidents qui hantent le sommeil des Sénégalais, Ousmane Ndoye déclare : « Nous avons plusieurs solutions aux problèmes liés aux accidents de la circulation. D’abord, il y a trois niveaux : avant, pendant et après. Pendant l’accident, il y a l’intervention, la prise en charge… Après l’accident, il y a les mesures d’accompagnement. Nous avons en tout cas beaucoup de solutions ; ce que nous voulons c’est de réduire les cas d’accidents et de handicaps au Sénégal et le taux de mortalité énorme causé par les accidents de la circulation. Tous les jours, on enregistre des personnes décédées à la suite d’accidents, mais on peut y apporter des solutions. C’est vrai que nous avons de braves sapeurs-pompiers, mais souvent ils ne sont pas très bien outillés pour faire correctement leur mission. En cas d’accident, il est souvent difficile de faire déplacer les sapeurs-pompiers à cause de certaines lenteurs, et tout cela c’est des difficultés qu’il faut résoudre et résorber. Nous avons certes des ambulances médicalisées, mais cela ne suffit pas si on n’a pas un médecin capable de donner les premiers soins cela pose problème. C’est pourquoi les gens continuent d’ailleurs à mourir dans les accidents et interventions. Il y en a même qui meurent dans leurs foyers respectifs. Mais nous avons, en somme, mené beaucoup de réflexions pour régler tous ces problèmes. » 


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