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Une parole instable, un mensonge public, des maladresses outrageantes, une démarche sournoise et une éthique ensevelie décribilisent tout chef d’Etat, et pour toujours.

Une parole instable, un mensonge public, des maladresses outrageantes, une démarche sournoise et une éthique ensevelie décribilisent tout chef d’Etat, et pour toujours.

« Macky SALL est faible, incapable, incompétent et sans épaisseur intellectuelle ; voter pour lui, c’est élire Marième FAYE. » (Souleymane Jules DIOP)

Son excellence, monsieur Macky SALL, Président de la république est à l’entame de son second ou deuxième mandat, c’est selon.
Avec une majorité relativement confortable, il vient d’être réélu au premier tour à l’issue du scrutin du 24 Février 2019.
Il n’est point besoin de revenir sur le fait que ledit scrutin n’a été que l’aboutissement, le point d’orgue d’un processus électoral biaisé, faussé, vicié, vicieux et négativement maculé par toutes sortes de dysfonctionnements et de forfaitures, et surtout par la violation de l’esprit consensuel qui doit présider à l’établissement de règles de jeu correctes, équitables et objectives admises par toutes les parties prenantes.
On ne peut, sauf à faire de la spéculation ou à verser dans la vaticination, décrire la tournure que prendra ce nouveau mandat, ce nouveau bail, ce nouveau contrat social entre le Président de la république et le peuple sénégalais. Toutefois, il est toujours possible de subodorer les contours du prochain magistère de Macky SALL à partir des lourdes tendances de sa gestion antérieure ainsi que des signaux et pré signaux décryptables dans ses récents propos, les actes qu’il a posés et son comportement.
Le Président Macky SALL, contrairement à ce qu’il veut faire croire aux Sénégalais, est dans une logique de continuité de son premier mandat fortement caractérisé par une parole instable, des déclarations que l’on pourrait à bon droit qualifier de mensongères(il a nié publiquement avoir récusé Ousmane NGOM comme organisateur des élections de 2012), des maladresses outrageantes, une démarche cachottière à la limite de la sournoiserie et une absence d’éthique présumée.
Il y a lieu de rappeler opportunément que le Président Macky SALL a été élu pour la première fois en 2012, au second tour avec 65% des suffrages, ce qui a fait dire, imprudemment à certains analystes politiques qu’il a été le Président le mieux élu du Sénégal. Pour mémoire, le candidat Macky SALL avait obtenu 25% au premier tour ; un score qui reflétait son véritable poids politique. Les 65% provenaient de l’agrégation de toutes les voix mécontentes de la politique du régime libéral marquée par une gabegie sans limite, une arrogance outrancière et surtout, et par-dessus tout, par des velléités clairement affichées de procéder à une dévolution monarchique du pouvoir.
Ainsi, plus que la manifestation d’une quelconque adhésion au projet politique du candidat Macky SALL, il s’agissait pour les Sénégalais outrés et déçus de se débarrasser du Président Abdoulaye WADE qui personnifiait à leurs yeux toutes les grosses tares et les graves dérives qui conduisaient inéluctablement notre pays vers les abysses d’un avenir incertain. Le peuple n’avait pas voté pour Macky, mais contre Abdoulaye WADE.
Le premier mandat de Macky SALL a été marqué par l’instabilité de sa parole, la non tenue de ses promesses, le non-respect de ses engagements, des abjurations publiques et des reniements spectaculaires. Il y a lieu, par devoir de mémoire, de rappeler que la période qui a précédé l’élection de Macky SALL a été lourdement émaillée d’évènements malheureux survenus lorsque le peuple sénégalais, debout comme un seul homme avec une capacité d’indignation retrouvée, s’est farouchement opposé, au prix d’ultimes sacrifices, aux délires pouvoiristes du Président Abdoulaye WADE. Concernant ce dernier, je lui avais dit dans une de mes contributions à la veille de l’élection, que je ne souhaitais pas qu’il prononçât ces mots de Don DIEGUE « O souvenirs de ma gloire passée ! Œuvre de tant d’années en un jour effacé ».
Malheureusement, obsédé par le sort de son fils qu’il considère comme le meilleur des Sénégalais et obnubilé par son rêve d’en faire le Président de la république, il n’écouta que sa pulsion paternelle et sa vision étriquée de la dévolution monarchique du pouvoir.
Aussi, après avoir marqué de manière héroïque l’histoire politique de notre pays, finira-t-il par sortir par la petite porte.
Revenons sur cette période de fortes et dangereuses tensions politiques qui a vu la convergence et la confluence des forces vives de la nation, il me parait juste de magnifier l’engagement des différents leaders de l’opposition d’alors à tenir tête au régime. C’est ainsi que dans le cadre d’un serment collectif, ils avaient tous juré de rester à Dakar pour former un bloc de résistance monolithique et faire face à la machine répressive du régime.
Tous les leaders d’opposition et potentiels candidats à la présidentielle étaient signataires de ce pacte. Et, pendant que les autres responsables se sacrifiaient physiquement pour respecter leur parole en affrontant les forces de l’ordre dans des combats de rue mémorables, le candidat Macky SALL s’est délié de son serment en se rendant à l’intérieur du pays pour battre campagne, d’aucuns diraient qu’il s’était débiné.
Cela a été un acte inélégant, vilain et dépourvu de dignité que certains de nos compatriotes avaient vite fait d’assimiler à de la trahison ; ils y voyaient la violation délibérée de la parole donnée. L’attitude de Macky était prémonitoire de sa manière de conduire ses charges présidentielles.
Le Président Macky SALL aurait parcouru des milliers de kilomètres et visité des milliers de villages. Et c’est après avoir fait trois fois le tour du Sénégal, qu’il a proposé le « yonu yokuté ». Ainsi décliné en langue nationale, ce programme ne pouvait que convaincre les Sénégalais, notamment ceux du monde rural. Hélas ! À peine s’est-il installé au palais qu’il a eu une nouvelle trouvaille avec le Plan Sénégal émergent(PSE). Nos compatriotes qui avaient reçu la visite du candidat Macky SALL ont dû se dire qu’il y a eu tromperie sur la marchandise et qu’ils ont été floués par un véritable bonimenteur. On est à bon droit de voir dans ce revirement programmatique le relent d’une parole non respectée.
Dans sa volonté de convaincre le maximum de Sénégalais et d’emporter l’adhésion de la majorité d’entre eux à son projet politique, le candidat Macky SALL avait pris l’engagement ferme, urbi et orbi, de réduire son mandat à cinq ans.
Devenu président, il a réitéré solennellement et moult fois le même engagement. On sait ce qui est advenu de cette promesse ; encore une parole non respectée. N’avait-il pas promis, prenant à témoin les opinions nationale et internationale, que jamais il ne nommerait son jeune frère à un poste de responsabilité publique ; ne l’a-t-il pas nommé à la tête de l’institution la plus « juteuse » du pays ? Et que dire de la nomination de son beau-frère à une super station ministérielle qui en fait le membre du gouvernement le plus balèze financièrement. A y regarder de près, on se rend compte qu’à eux trois (Macky, Aliou et Mansour), ils gèrent un budget cumulé de presque mille milliards de francs ; c’est l’équivalent du tiers du budget national. C’est à la fois scandaleux, indécent et honteux.
Le Président de la république avait déclaré solennellement qu’il ne protégerait aucun délinquant financier, allant même jusqu’à préciser que la CREI c’est pour les fautifs de l’ancien régime, mais que par contre l’OFNAC est destiné aux responsables de l’actuel régime. Ce n’était que de la poudre aux yeux, une déclaration sans conviction, pures balivernes. Comment expliquer que le directeur du COUD ne soit point inquiété jusqu’à présent. Et pire, n-a-t-il pas été récompensé de ses turpitudes et autres pratiques dolosives par une promotion qui, il faut le dire, relève de l’insulte.
Par rapport à ses maladresses légendaires et le plus souvent outrageuses voire outrageantes, on peut citer entre autres, sa participation ostentatoire à la grande marche organisée à Paris, en hommage aux victimes de Charlie Hebdo. Cett…


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